Le Premier ministre Ousmane Sonko a annoncé lundi, la baisse prochaine des prix de l’électricité, du gaz, du gasoil et des produits pétroliers. Il s’exprimait lors de la cérémonie d’installation du Comité de pilotage du Pacte national de stabilité sociale pour une croissance inclusive et durable.
En dépit des difficultés économiques que traverse le Sénégal, le gouvernement travaille à soulager la souffrance des citoyens selon le Premier ministre Ousmane Sonko. C’est pourquoi, souligne le Premier ministre, il y a 30 établissements de santé qui sont déjà budgétisés. Il y a une dizaine qui doivent démarrer en 2026. Pour les logements sociaux, il a selon lui, demandé la souscription d’un crédit de 20 milliards pour le financement des 30 mille logements que l’Etat ambitionne de construire.
« Nous sommes en train d’orienter le budget vers une prise en charge des préoccupations sociales des Sénégalais. On a fait un arbitrage budgétaire. On a fait le nécessaire pour dégager des marges et tout est cadré dans le Plan de redressement économique. D’ailleurs d’ici quelques jours, il y aura des mesures de baisse du coût de l’électricité et celui des produits pétroliers mais aussi du gaz et du gasoil », a annoncé lundi, le chef du gouvernement.
Ne pas laisser les projets catalytiques dépendre du financement extérieur
Présidant la cérémonie d’installation du Comité de pilotage du Pacte national de stabilité sociale pour une croissance inclusive et durable, le Premier ministre Ousmane Sonko a indiqué que l’État du Sénégal « ne peut pas laisser ses projets catalytiques » dépendre du financement extérieur. Car, à chaque fois qu’il y aura un choc exogène, ces projets risquent de s’arrêter.
Sur ce, il a relevé que c’est la situation d’endettement du pays qui a fait reculer tous les bailleurs. Selon lui, pour les infrastructures portuaires, aéroportuaires, les agropoles, particulièrement les deux déjà démarrés dans le sud et le centre du pays ; le réseau gazier au Sénégal, les grands transferts d’eau, l’État privilégie la contribution nationale sur fonds propres, au-delà des partenariats publics-privés.
A lire aussi : Nouveau Code des investissements : un cadre repensé pour séduire et sécuriser les investisseurs
« Notre ambition est de sauver les entreprises nationales. Par exemple Air Sénégal, on a budgétisé 66 milliards de francs CFA. Pour la Sonacos ; c’est 20 milliards. (…) Nous ne sommes pas à 20% du taux d’endettement, ni à 35 encore moins à 70% qui est seuil d’endettement de l’Union économique et monétaire ouest africain (Uemoa). Nous sommes à 130% du taux d’endettement », a-t-il souligné.
« Malgré ce contexte difficile, nous éprouvons de la compassion envers les Sénégalais sans distinction. Si nous arrivons à surmonter cette épreuve, notre souhait c’est que chaque Sénégalais soit épanoui là où il vit sur tous les plans. Mais, ce travail est un processus », a ajouté le Premier ministre.
Toutefois, Ousmane Sonko relève qu’aucune justice sociale n’est possible sans création de richesses. « Si on ne crée pas de la richesse, on ne pourra pas la redistribuer. Notre problème actuellement est qu’on veut redistribuer une richesse qu’on n’a pas créée. C’est ce qui a poussé nos prédécesseurs en s’endetter en cachette jusqu’on en arrive à ce niveau d’endettement. Travaillons à relancer l’économie. Notre seul problème est le problème économique », a-t-il préconisé.
Mariama DIEME

