Le Sénégal bénéficie d’un financement de 1,45 milliard de FCfa destiné à soutenir le cheptel national et à renforcer l’élevage. L’objectif est d’améliorer la productivité et la qualité des troupeaux tout en consolidant la souveraineté alimentaire et la résilience du secteur pastoral.
Le gouvernement, par l’intermédiaire du Groupe de Promotion de l’Entrepreneuriat au Sénégal (Gpes), a confirmé la réception d’un financement de 1,45 milliard de FCfa destiné au soutien du cheptel national. Selon un communiqué, cette initiative vise à améliorer la productivité et la qualité des troupeaux, mais également à renforcer la souveraineté alimentaire. Mabouba Diagne, ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Élevage, a salué cette initiative qui traduit la volonté de l’État de soutenir durablement le secteur pastoral. Il a précisé que l’objectif est de fournir aux éleveurs les moyens d’accroître la productivité et la qualité de leurs troupeaux tout en adoptant une approche durable et adaptée aux réalités pastorales. « Ensemble, nous posons les bases d’un avenir prospère pour l’élevage au Sénégal », a-t-il ajouté. Grâce à ce financement, les autorités prévoient d’accélérer la réception d’animaux d’ici fin septembre. Cette étape est considérée comme cruciale pour renforcer la résilience du secteur et garantir l’autonomie alimentaire du pays. D’après un rapport du département américain de l’Agriculture (Usda), la production locale de lait a augmenté de 15,2 % entre 2017 et 2021, passant de 243,5 à 280,6 millions de litres. Cette progression s’explique, toujours selon la même source, par l’amélioration génétique des races locales et la transformation des exploitations extensives en systèmes semi-intensifs. Parallèlement, les indicateurs de consommation et de cheptel reflètent la progression du secteur. Selon l’Agence nationale de la Statistique et de la Démographie (Ansd), la consommation de viande par habitant a atteint 18,5 kg en 2021, dont 5,3 kg de viande bovine. Le cheptel bovin national comptait plus de 3,6 millions de têtes en 2019, témoignant de la vitalité et du potentiel de l’élevage sénégalais.
Pathé NIANG