La 5ᵉ édition du Salon itinérant de l’énergie « Elec Expo Afrique » s’est ouverte hier, mardi 1er juillet, à Dakar, à l’initiative de la Confédération africaine de l’énergie (Cafelec).
Après Casablanca, en 2017, Niamey, en 2019, Abidjan, en 2021, et Yaoundé, en 2023, c’est au tour de Dakar d’accueillir la 5ᵉ édition du Salon itinérant de l’énergie « Elec Expo Afrique » (1er-3 juillet). Pendant trois jours, la capitale sénégalaise devient le carrefour des initiatives pour une électrification inclusive du continent. Axé sur la Zlecaf, le thème de cette édition met en lumière les enjeux d’industrialisation et d’intégration énergétique africaine.
Mor Kassé, président de la Fédération des entreprises du Sénégal dans l’électricité (Feselec) et vice-président de Cafelec – qui regroupe 12 pays africains – a tiré la sonnette d’alarme : plus de 650 millions d’Africains demeurent sans accès à l’électricité (un frein majeur au développement), dans un contexte de forte croissance démographique. Pourtant, souligne-t-il, l’Afrique dispose de ressources humaines, naturelles et technologiques nécessaires pour son essor. Il a dénoncé les profondes disparités entre zones urbaines et rurales et appelé à une mobilisation renforcée des entreprises aux côtés des pouvoirs publics, pour une électrification équitable.
Dans le même esprit, Hassan Naciri, ambassadeur du Maroc au Sénégal, a rappelé l’importance stratégique de l’électricité pour le développement économique, industriel et social du continent. Il a mis en avant la politique énergétique ambitieuse menée par le Maroc, sous l’impulsion de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, fondée sur la solidarité et le partenariat africain. En témoignent la forte présence marocaine au salon, avec plus de 40 entreprises représentées, ainsi que des projets structurants comme le gazoduc Afrique-Atlantique destiné à renforcer la sécurité énergétique régionale.
À la tête de la délégation marocaine, Omar Hejira, secrétaire d’État au Commerce, a mis en avant le rôle central de l’électricité et des énergies renouvelables dans la transformation économique de l’Afrique. Selon lui, l’accès universel à l’électricité représente un enjeu mondial et un levier majeur de souveraineté. « Fort de son expérience en électrification et en énergies renouvelables, le Maroc est prêt à partager son savoir-faire à travers des projets communs, dans une logique de coopération Sud-Sud », a-t-il affirmé. De son côté, Ibrahima Thiam, secrétaire d’État sénégalais au Développement des Pme-Pmi, a salué la tenue de ce salon, devenu une véritable référence en matière de coopération énergétique sur le continent. Il a insisté sur les opportunités de collaboration bilatérale, notamment dans le domaine des Pme-Pmi.
Face aux défis persistants liés à l’accès à l’électricité, il a rappelé les grandes priorités du pays conformément à la “Vision Sénégal 2050” : baisse des coûts, diversification des sources d’énergie, développement des énergies renouvelables et inclusion énergétique.
Elhadji Ibrahima THIAM