Le Sénégal franchit une étape clé dans sa stratégie de maîtrise des coûts de l’électricité. Alors que le pays cherche à rendre l’énergie plus accessible aux ménages et compétitive pour l’industrie, le projet de centrale à gaz de Gandon, dans la région de Saint-Louis, avance à grands pas avec la réception récente des turbines destinées à sa mise en service.
D’une capacité de 220 MW, la centrale à cycle combiné, pilotée par la société Ndar Énergies, doit fonctionner intégralement au gaz naturel extrait du champ GTA, réduisant ainsi la dépendance aux combustibles fossiles importés. Le projet, d’un coût estimé à 300 milliards de FCFA, est entièrement financé par un consortium dirigé par AKSA Enerji (51 %), avec la participation d’ICONS-CSE-ELTON (34 %) et de Senelec (15 %).
« L’objectif est simple : produire de l’électricité à moindre coût pour améliorer le pouvoir d’achat des Sénégalais et renforcer la compétitivité de nos industries », a expliqué le ministre du Pétrole, de l’Énergie et des Mines, Birame Souleye Diop, lors de la réception des turbines au Port autonome de Dakar. Il a salué la capacité des partenaires à sécuriser les équipements malgré les tensions sur le marché international.
Cette centrale s’inscrit dans une stratégie nationale combinant des mesures immédiates pour alléger les factures des ménages et des solutions structurelles destinées à stabiliser durablement le coût de l’énergie. La transition progressive des centrales au fuel vers le gaz et le développement parallèle des énergies renouvelables sont au cœur de cette approche.
La mise en service simple de Gandon est prévue pour 2026, avec un fonctionnement en cycle combiné complet début 2027, promettant un rendement optimisé et des économies significatives pour le réseau électrique. D’ores et déjà, le gouvernement promet des baisses tarifaires ciblées pour les consommateurs les plus fragiles.
Avec ce projet, le Sénégal met un cap clair : transformer le gaz local en électricité compétitive pour soutenir la croissance économique, le bien-être des ménages et la souveraineté énergétique du pays.
S.GUEYE



