Le Sénégal ambitionne d’atteindre 40 % d’énergies renouvelables à l’horizon 2030. Un objectif à sa portée. C’est la conviction de Falilou Ndiaye, Directeur général d’Ert (Études et Réalisations Techniques). Cette entreprise spécialisée dans l’électricité, les énergies renouvelables et l’éclairage public, compte plusieurs réalisations à son actif. Elle tient un stand au Salon international des énergies renouvelables et de l’environnement en Afrique (SIERA 2025), qui se tient au Grand Théâtre.
De l’installation de 60 carrefours de feux de signalisation aux 1 500 lampadaires solaires à Thiès, Louga, Saint-Louis, en passant par l’éclairage de la Mosquée de Touba, l’éclairage public du BRT, 3000 lampadaires solaires en Casamance, 98 % du réseau d’éclairage public de Dakar, l’éclairage des autoponts de Cité Keur Gorgui et de Saint-Louis Lazare et le Port autonome de Dakar… Ert affiche un impressionnant palmarès. Elle a la particularité d’être une entreprise 100 % sénégalaise. Mais pour relever les défis que le Sénégal s’est fixé, le DG insiste sur la nécessité de réguler le secteur.
« Nous sommes une entreprise 100 % sénégalaise. Ce qui veut dire que l’expertise locale est suffisamment outillée pour répondre aux défis liés aux énergies renouvelables », insiste-t-il.
Aujourd’hui, pour que l’énergie solaire soit accessible au plus grand nombre, et pour que les particuliers puissent l’installer dans leurs maisons, des ajustements lui semblent nécessaires. « L’État du Sénégal a fait des efforts concernant l’importation des panneaux solaires, des onduleurs et des batteries. Maintenant, pour nous, il faudrait réguler le secteur. Pour cela, des structures comme l’Association Sénégalaise de Normalisation doivent être renforcées. Sinon, le Sénégal risque de devenir un dépotoir de matériels solaires hors normes. Il y a beaucoup de revendeurs de panneaux solaires de seconde main, de batteries solaires qui ne sont pas au lithium… Ce sont des produits non normés. Il est important de revoir tout cela », a-t-il lancé.
Selon lui, dans un contexte de protection de l’environnement, il est essentiel de veiller à ce que les efforts consentis ne soient pas anéantis par l’importation tous azimuts de produits presque hors d’usage dans d’autres pays.
Oumar FEDIOR