À l’occasion de la Journée nationale du Sénégal à l’Expo 2025 d’Osaka, le ministre de l’Industrie et du Commerce, Serigne Gueye Diop, dévoile la stratégie du pays : promouvoir l’artisanat et l’innovation à travers le label « Made in Sénégal », séduire les investisseurs étrangers avec l’initiative « Invest in Sénégal », et affirmer la place du pays comme un hub de stabilité et d’opportunités économiques.
Ce lundi 25 août 2025, le Sénégal sera à l’honneur à l’Exposition universelle d’Osaka lors de sa Journée nationale, en présence du président de la République. Pour le ministre de l’Industrie et du Commerce, Serigne Gueye Diop, cet événement constitue « une vitrine mondiale » où chaque nation doit montrer ses atouts et renforcer ses relations bilatérales, qu’elles soient politiques, diplomatiques ou économiques.
Le Sénégal a choisi de mettre en avant deux axes majeurs : le label « Made in Sénégal », valorisant les savoir-faire en artisanat, technologie et innovation, et l’initiative « Invest in Sénégal », destinée à attirer les capitaux étrangers. « Ces deux concepts sont complémentaires : nous voulons montrer nos compétences et inviter le monde à investir dans notre pays », explique le ministre.
Trois temps forts marqueront la journée. Le premier sera le National Day, ponctué par un discours de l’Empereur du Japon aux côtés du président sénégalais, un moment hautement symbolique. Le deuxième consistera en une visite présidentielle du pavillon sénégalais, l’un des rares pavillons individuels africains à Osaka. Bassirou Diomaye Faye visitera dans la foulée le pavillon japonais. Le chef de l’État rencontrera artisans, entrepreneurs et créateurs, réaffirmant l’appui du gouvernement à leurs initiatives. Enfin, un forum économique viendra clore la journée, véritable plateforme de promotion du Sénégal auprès des investisseurs.
En termes de retombées, les attentes sont claires : attirer au moins 100 milliards de Fcfa d’investissements d’ici la fin de l’exposition. Pour y parvenir, le Sénégal mise sur quatre piliers : l’industrie extractive (phosphates, fer, or), l’agroalimentaire, l’agriculture et le manufacturing (textile, électronique, électricité). « Un pays ne se vend pas tout seul : il faut du marketing territorial, un positionnement clair et une stratégie de communication », souligne Serigne Gueye Diop.
Le ministre insiste également sur l’importance du secteur privé, partenaire privilégié dans la stratégie d’industrialisation. Plusieurs projets structurants, comme la valorisation des zones industrielles régionales, sont déjà sur la table pour faire du Sénégal un pôle d’innovation et de croissance durable.
Elhadji Ibrahima THIAM (Envoyé spécial à Osaka)