Le ministre de l’Industrie et du Commerce annonce une nouvelle ère industrielle pour Matam. Serigne Guèye Diop présidait, hier, vendredi 9 mai, dans cette ville du nord du Sénégal, un Comité régional de développement (Crd). L’ambition du gouvernement, a-t-il fait savoir, est de faire de la 11e région du Sénégal un véritable hub industriel. Lors de cette rencontre, le ministre a annoncé le démarrage des études de faisabilité pour la construction d’une nouvelle usine de phosphate. « Matam sera doté d’un complexe minéralier et phosphatier pour l’exploitation du phosphate.
Certes, l’emplacement n’est pas encore identifié, mais l’étude de faisabilité est déjà lancée », a-t-il informé. Il s’agit, d’après lui, d’un projet de 1000 hectares au moins avec une zone de lavage, de nettoyage et d’extraction du phosphate et des centrales thermiques et électriques. Au-delà de ce complexe minéralier et phosphatier, Serigne Guèye Diop a annoncé la création, dans la région, d’un complexe universitaire dédié exclusivement aux phosphates et à l’agro-industrie, en plus de l’université de Matam et de l’Institut supérieur de l’enseignement supérieur (Isep).
Matam devrait également abriter la future société nationale des phosphates dont le rôle sera de gérer tout le portefeuille phosphatier du pays. Voulant s’inspirer du modèle de développement du Maroc en matière de phosphate, le ministre de l’Industrie et du Commerce a informé qu’une délégation, composée d’universitaires, d’élus locaux et de jeunes de Matam, sera envoyée au royaume chérifien pour voir comment le phosphate a transformé ce pays. Les acteurs territoriaux ont exprimé leur adhésion à ce projet ambitieux.
Falel PAM (MATAM -Correspondant)