La filière cuirs et peaux s’apprête à devenir un puissant levier de développement économique pour le Sénégal. Cet engagement de l’État a été réaffirmé lors de l’atelier de dialogue des parties prenantes organisé, le jeudi 23 octobre, à Dakar, par le ministère de l’Industrie et du Commerce.
Placée au cœur de l’Agenda Sénégal 2050, cette industrie est présentée comme une opportunité tangible pour générer des « retombées économiques rapides et inclusives ». Le secrétaire général du ministère, Aboubacar Sadikh Ndiaye, a d’emblée fixé le cap. « Le développement de cette filière est une priorité nationale », a-t-il déclaré, soulignant que la « Stratégie nationale d’Élevage 2029 » privilégie une approche claire de création de valeur ajoutée et d’emplois durables.
Face à un marché mondial en croissance soutenue, le Sénégal, fort d’un cheptel de plus de 3,5 millions de bovins et d’un riche savoir-faire, possède des atouts indéniables. Pourtant, son industrie peine encore à tirer pleinement profit de ce potentiel. Pour inverser cette tendance, une stratégie de développement, articulée autour de 5 programmes et 15 chantiers, a été adoptée. Elle couvre tous les maillons de la chaîne : gouvernance, qualité de la matière première, industrialisation, montée en compétences et innovation. « Il est possible, à terme, de tripler la valeur ajoutée et de créer jusqu’à 1 million d’emplois en cinq ans », a assuré M. Ndiaye, citant les conclusions de l’étude de faisabilité.
Pour Mamadou Ndiaye, directeur de l’Élevage, il est important de veiller sur la qualité, car pour avoir un produit fini de qualité, il faut impérativement une matière première de qualité. Aujourd’hui, les défis du secteur sont une modernisation des pratiques d’élevage et d’abattage, le développement des tanneries respectueuses de l’environnement, et le renforcement de compétences techniques. Sans oublier la conquête des marchés avec des produits finis compétitifs.
Pathé NIANG

