En gestation depuis 2015, l’interprofession de la filière lait local au Sénégal a finalement vu le jour, le jeudi 22 mai, à Diamniadio, lors d’une assemblée générale constitutive. Venu présider l’évènement au nom du secrétaire d’État aux Coopératives et à l’Encadrement paysan, Djibril Diop, directeur de cabinet, estime que cette structure sera un puissant outil d’aide à la prise de décisions pour faire de la filière laitière un levier de transformation économique.
Les acteurs de la filière lait au Sénégal, particulièrement les organisations faitières, ainsi que les partenaires du secteur et les décideurs ont assisté, jeudi 22 mai, à Diamniadio, à un évènement historique qui restera gravé dans les annales de l’élevage. Il s’agit de la création officielle de leur interprofession. Dénommée « Interlait », la structure, en gestation depuis 2015, a finalement vu le jour suite à un long processus sous la houlette du Fonds national de développement agro-sylvo-pastoral (Fndasp) et d’autres structures faitières relevant du ministère de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Élevage. L’instance qui fédère, aujourd’hui, l’ensemble des acteurs de la filière lait local dans notre pays est présidée par Ousmane Ndiaye, responsable du Collège des producteurs de Dahra.
Présidant la cérémonie au nom du secrétaire d’État aux Coopératives et à l’Encadrement paysan, le directeur de cabinet Djibril Diop est revenu sur le processus qui a abouti à la création de cette instance. « Cet évènement constitue une étape historique dans la construction d’un secteur laitier structuré, performant et souverain. Il est l’aboutissement d’un long processus engagé depuis 2015 et porté avec constance par les acteurs de la filière accompagnés par l’État et le soutien de partenaires engagés », a déclaré M. Diop.
La structuration de la filière en interprofession, a-t-il indiqué, constitue une réponse stratégique pour promouvoir davantage une chaîne de valeur lait local compétitive, inclusive et durable et contribuer à l’atteinte des objectifs de « Sénégal 2050 ». L’initiative, selon lui, « s’inscrit dans la vision du président de la République et dans l’Agenda national de transformation dans le cadre de la Stratégie nationale de souveraineté alimentaire qui consacre une place centrale aux productions animales ».
Le directeur de cabinet estime que la mise en place d’une interprofession légitime, représentative et reconnue par l’État permettra de renforcer la cohérence, la concertation et la coordination entre tous les maillons de la chaîne de valeur, des producteurs aux collecteurs sans oublier les transformateurs et autres distributeurs. « Elle offrira également un cadre structuré pour définir ensemble des objectifs de production et de qualité, réguler le marché, améliorer la compétitivité du lait local et articuler efficacement les politiques publiques aux besoins du terrain ».
Il en a profité pour inviter les acteurs à travailler, dans les meilleurs délais, à l’élaboration d’un accord-cadre entre l’Interlait et l’État pour fixer des engagements réciproques et des résultats mesurables, dans le cadre de la stratégie nationale de souveraineté alimentaire.
L’équipement, le matériel, l’amélioration génétique pour intensifier la production et le renforcement des capacités des acteurs seront les axes majeurs sur lesquels va travailler l’interprofession.
Seydou Prosper SADIO