Au terme du premier trimestre 2025, la gestion budgétaire a été caractérisée par une progression de la mobilisation des ressources associée à un repli des dépenses. Ainsi, selon le Point mensuel de conjoncture de la Direction de la Prévision et des études économiques (Dpee) les ressources globales (hors dons) estimées provisoirement à 1019,3 milliards, ont enregistré une hausse de 12,1%, en glissement annuel.
Pendant la période sous revue, les dépenses publiques de l’Etat, en dehors des dépenses d’investissement financées sur ressources extérieures ; ont baissé de 4% pour se situer à 1181,8 milliards. Concernant les ressources, hors dons, elles sont constituées de 962,3 milliards de recettes fiscales et de 57 milliards au titre des recettes non fiscales.
« La performance des ressources est expliquée par la bonne tenue des recettes fiscales qui enregistrent une hausse de 91,6 milliards (+10,5%) par rapport à mars 2024, imputable aux recouvrements des impôts directs, des taxes sur biens et services intérieurs et du Fonds de Sécurisation des Importations de Produits pétroliers (FSIPP) qui ont évolué respectivement de 73,7 milliards, 12 milliards et 5,8 milliards », renseigne la Dpee.
Un repli des droits d’enregistrement et de timbre de 4,8 milliards
Ces ressources se sont ainsi, respectivement à 387,9 milliards, 250,9 milliards et 22,3 milliards. Une progression atténuée par un repli des droits d’enregistrement et de timbre de 4,8 milliards et des droits de porte pétrole de 4,5 milliards à fin mars 2025.
S’agissant des dépenses publiques, hors celles financées sur ressources extérieures, elles ont été exécutées à hauteur de 1181,8 milliards à fin mars 2025 contre un montant de 1230,9 milliards un an auparavant, soit une baisse de 49,1 milliards. « Le repli des dépenses est expliqué, en grande partie, par les dépenses d’investissement financés sur ressources intérieures, les dépenses de fonctionnement (fournitures, entretien) et dans une moindre mesure les intérêts sur la dette publique intérieure qui ont baissé respectivement de 69,1%, 11,0% et 2,2% », indique le rapport.
Ainsi, ces dépenses ont été évaluées respectivement à 97,5 milliards, 78,5 milliards et 51,8 milliards à fin mars 2025. Toutefois, ce dynamisme est atténué par la hausse des intérêts sur la dette extérieure qui ont augmenté de 15,4 milliards. Par ailleurs, la masse salariale a enregistré une légère hausse de 0,4% par rapport à la période sous revue.
Mariama DIEME