Mettre en place des mécanismes de restructuration efficients en temps opportun reste une urgence pour les pays dont la dette n’est pas viable. C’est l’une des recommandations qui ressortent de la déclaration de Gita Gopinath, Première directrice générale adjointe du Fonds monétaire international (Fmi), à l’issue de la troisième réunion des ministres des Finances et des gouverneurs des banques centrales du G20.
Dans un communiqué rendu public le vendredi 18 juillet 2025, à l’issue de la troisième réunion des ministres des Finances et des gouverneurs des banques centrales du G20, la Première directrice générale adjointe du Fonds monétaire international (Fmi), Gita Gopinath a déclaré que les conditions de financements restent tendues pour de nombreux emprunteurs.
« Bien que les flux de capitaux à destination des pays émergents et des pays en développement aient globalement résisté en 2025, malgré une plus grande volatilité des marchés financiers et l’incertitude entourant les politiques publiques, ils demeurent modestes et les conditions de financement restent tendues pour de nombreux emprunteurs », a-t-elle expliqué.
Pour abaisser le coût du capital et attirer l’investissement privé, Mme Gopinath estime que les efforts doivent avant tout se faire au niveau national avec des réformes.
Mettre en œuvre une approche fondée sur trois piliers
« Nous sommes toutefois conscients que certains pays, dont la dette est viable mais dont le service de la dette est actuellement très coûteux, pourraient bénéficier de dispositifs pour les aider à créer un espace budgétaire, le temps que les réformes portent leurs fruits. C’est pourquoi le FMI poursuit, en collaboration avec la Banque mondiale, la mise en œuvre de l’approche fondée sur trois piliers », a-t-elle dit.
« Pour les pays dont la dette n’est pas viable, il est essentiel d’agir proactivement pour rétablir la viabilité de la dette. Pour ce faire, il convient de mettre en place des mécanismes de restructuration efficients en temps opportun. Des progrès notables peuvent être observés en ce sens », a-t-elle ajouté.
Ainsi, la Première directrice générale adjointe du Fmi souligne que la publication du manuel sur la restructuration (Restructuring Playbook) de la Table ronde mondiale sur la dette souveraine, ainsi que la note du G20 détaillant les étapes du traitement de la dette au titre du cadre commun, constituent des documents utiles et complémentaires pour les pays qui envisagent une restructuration de leur dette.
Néanmoins, il est nécessaire de poursuivre les efforts, notamment pour élargir la couverture aux pays à revenu intermédiaire et renforcer la prévisibilité des processus.
Mariama DIEME