Le projet de Loi vient apporter des solutions concrètes pour renforcer la résilience des Institutions de microfinances (IMF) et protéger les usagers. C’est ce qu’a relevé le ministère des Finances, à travers un communiqué rendu public mardi.
Le secteur de la microfinance joue un rôle prépondérant dans l’inclusion financière au Sénégal. Cependant, reconnait la tutelle, il présente plusieurs vulnérabilités, notamment en matière de gouvernance, de supervision et de gestion des risques. « Les consommateurs et bénéficiaires des services de microfinance ont souvent exprimé des préoccupations relatives aux taux d’intérêt élevés rendant le crédit difficilement accessible aux Petites et moyennes entreprises (Pme) et aux ménages, un accès limité aux financements, un manque de transparence dans les conditions de prêt et les services financiers, une gestion parfois fragile des institutions exposant les épargnants à des risques et faillites », souligne le texte.
Face à ces défis, la tutelle indique que le projet de Loi vient apporter des solutions concrètes pour renforcer la résilience des Institutions de microfinances (IMF) et protéger les usagers. « Ce projet de Loi vise à rééquilibrer la relation entre les Institutions de Microfinances (IMF) et leurs clients, à améliorer leur encadrement et à accroître leur contribution au développement économique, tout en répondant aux préoccupations des consommateurs avec des garanties essentielles », lit-on dans le texte.
Parmi ces garanties, on peut citer : un encadrement des taux d’intérêt appliqués par les IMFs pour protéger les emprunteurs et éviter les abus ; la mise en place de mécanismes facilitant l’octroi de financements aux petites entreprises et aux ménages.
L’instauration d’un capital social minimum pour garantir la viabilité des institutions et protéger les épargnants contre les risques de faillite et l’obligation pour les IMFs de fournir des informations claires sur les conditions des prêts et des services financiers ; sont entre autres, des innovations prévues par cette nouvelle loi.
Mariama DIEME