La Commission des Finances et du Contrôle budgétaire, élargie à la Commission de l’Aménagement du Territoire, de l’Urbanisme, de l’Habitat, des Infrastructures et des Transports, a examiné et adopté, ce jeudi 20 novembre, le projet de budget 2026 du ministère des Infrastructures, défendu par le ministre Déthie Fall.
Pour l’exercice 2026, le budget global du département est arrêté à 716,1 milliards FCFA, répartis entre ressources internes (244,1 milliards FCFA) et ressources externes (472,05 milliards FCFA). Il s’agit du premier budget du ministère nouvellement créé par le décret n°2025-1430 du 6 septembre 2025, marquant ainsi le démarrage d’une phase de structuration stratégique du secteur.
Les investissements, priorité absolue
Le budget 2026 se distingue par sa forte orientation vers les dépenses d’investissement, qui représentent près de 90 % du total. Celles-ci s’élèvent à 644,46 milliards FCFA, confirmant la volonté du gouvernement d’accélérer la mise en œuvre des projets d’infrastructures structurants à l’échelle nationale.
Les transferts en capital, estimés à 62,01 milliards FCFA, viennent appuyer les programmes de modernisation des routes, de développement des transports et d’aménagement du territoire. Les dépenses de personnel (903,7 millions FCFA) et de biens et services (657,4 millions FCFA) restent contenues, traduisant un effort d’optimisation et de rationalisation des coûts de fonctionnement.
Enfin, les transferts courants sont évalués à 8,09 milliards FCFA, soit 1,13 % du budget total, destinés au soutien des structures et agences rattachées au ministère.
Une vision tournée vers la modernisation des infrastructures
Cette répartition budgétaire traduit la priorité donnée aux infrastructures dans la stratégie nationale de développement. Le ministère entend concentrer ses efforts sur la réhabilitation des routes, l’entretien du réseau existant, la construction d’ouvrages neufs et l’amélioration de la mobilité urbaine et interurbaine.
En dotant le département d’une enveloppe aussi conséquente, l’État confirme son ambition de faire des infrastructures un levier majeur du redressement économique et social du pays.
Cheikh Gora DIOP


