L’Agence de promotion des investissements et grands travaux (Apix) a tenu, hier, des discussions avec des organisations du secteur privé afin d’identifier les défis à relever pour une meilleure participation aux projets de l’État.
L’Agence de promotion des investissements et grands travaux (Apix) a organisé, hier, une session avec des organisations du secteur privé. La concertation vise ainsi à identifier les principaux défis et opportunités liés aux réformes économiques, réglementaires et administratives afin de proposer des solutions concrètes pour améliorer le climat des affaires et renforcer la collaboration entre les secteurs public et privé. Les travaux ont permis d’identifier les difficultés qui impactent la contribution des entreprises privées dans les grands projets et investissements de l’État.
Selon le directeur général de l’Apix, Bakary Séga Bathily, les goulets d’étranglement sont surtout l’accès au foncier et à l’énergie pour pouvoir baisser les coûts de production. L’autre difficulté constatée par lui est le faible accès aux financements à cause de l’absence de banques d’affaires. « Il nous faut mettre en œuvre les réformes nécessaires pour avoir des banques d’affaires qui accompagnent les investissements public et privé », a-t-il dit. À ses yeux, des réformes seront mises en place pour garantir une meilleure contribution du secteur privé. M. Bathily estime qu’il est impossible de tirer profit du potentiel qu’offrent des secteurs comme l’énergie et l’agriculture sans une stratégie d’investissement adaptée. « Nous devons bâtir un secteur privé robuste et compétitif, capable de rivaliser sur les marchés régionaux et internationaux.
Pour cela, nous mettrons en place une politique de substitution aux importations afin de réduire notre dépendance extérieure et renforcer la production locale, ainsi qu’un soutien massif aux conglomérats locaux pour en faire de véritables champions nationaux », a promis le Dg de l’Apix. S’exprimant au nom du secteur privé, Abdourahmane Diop, directeur général de Geomat Industries, s’est réjoui que le secteur privé soit désormais associé aux déplacements de l’Apix et du président de la République à l’étranger. Ceci permet, selon lui, aux entreprises de gagner des marchés. « Nous avons identifié plusieurs projets sur lesquels nous travaillons. Nous attendons avec intérêt la soixantaine de projets annoncés par le Premier ministre pour avoir une idée exacte du rôle du secteur privé et comment nous pourrons en tirer profit », a-t-il déclaré. M. Diop d’inciter alors les entreprises locales à prendre davantage de risques en participant aux études de projets.
Demba DIENG