Le Sénégal peut compter sur le Fonds monétaire international (Fmi) dans son ambition de redressement économique et financier et de promotion de la gouvernance transparente. À travers son compte Twitter, où elle a posté une vidéo, la porte-parole de l’institution de Bretton Woods, Julie Kozack, déclare que le Fmi « salue l’audit des finances publiques du Sénégal et son engagement en faveur d’une gouvernance forte et d’une transparence budgétaire ». « Nous travaillerons en étroite collaboration avec les autorités, dans les semaines à venir, pour évaluer l’impact macroéconomique et définir les prochaines étapes », a exprimé Mme Kozack. Cette déclaration intervient dans un contexte particulier marqué par l’audit des finances publiques qui a révélé que le déficit budgétaire, annoncé à une moyenne de 5,5 % du Pib sur la période 2019-2023, avait été, en fait, de 10,4 % et la dette publique, annoncée à 65,9 % du Pib, de 76,3 %.
Lors de la conférence de presse du gouvernement, le 27 septembre dernier, le Premier ministre Ousmane Sonko avait expliqué que si le Sénégal s’est absenté lors du Conseil d’administration du Fmi en juin, c’était pour éviter de présenter de faux chiffres. « Nous avons envoyé une délégation conduite par le ministre des Finances et du Budget pour tenir un langage de vérité au Fmi », avait-il déclaré. Par la même occasion, M. Sonko avait annoncé des travaux avec le Fmi pour jeter les nouvelles bases d’un partenariat au profit des populations sénégalaises. Elles concernent prioritairement l’amélioration de l’efficacité des investissements, la rationalisation des dépenses d’investissement par la réduction des subventions à l’énergie, par une stricte application des procédures des marchés publics, la maîtrise de la masse salariale, l’optimisation des ressources budgétaires et la protection des couches vulnérables.
Demba DIENG