À Dionewar, les habitants disent également porter beaucoup d’espoir sur les hydrocarbures, dont les premiers barils sont déjà extraits et exportés. « Nous devons bénéficier de ce pétrole découvert à environ 80 kilomètres d’ici. Nous serons les premiers à être impactés par cette exploitation de ces ressources », alerte Modou Sarr. Ce pêcheur de 37 ans est revenu au pays après une brève aventure en Espagne. « J’étais parti au Maroc par voie terrestre, avant de prendre une pirogue pour rallier l’Espagne », raconte-t-il. Nous sommes en fin 2023. Mais au bout de dix mois passés à Séville, ce jeune père de famille a décidé de revenir au bercail pour se concentrer à son métier favori : la pêche.
« Je gagne ma vie grâce à ce travail que j’ai hérité de mon père. Mais aujourd’hui, notre activité risque de subir un sacré coup », dit-il, au milieu d’un groupe d’amis. Ils squattent l’ombre du mur de clôture d’une maison sise non loin de la grande mosquée. Sarr appelle les hautes autorités du pays à venir en aide aux pêcheurs des îles du Saloum. « L’État doit nous aider, il nous faut, par exemple, des usines de transformation de produits halieutiques et des centres de formation sur d’autres domaines d’activités », plaide ce pêcheur.
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