Une audience publique a réuni, hier, à Richard-Toll, les parties prenantes des communes riveraines au Lac de Guiers. Ces dernières ont exprimé leurs attentes et inquiétudes face à ce projet majeur pour l’agriculture locale.
DAGANA – L’étude d’impact environnemental et social du Projet de consolidation de l’alimentation (Pca) en eau du Lac de Guiers entre dans sa phase finale. Une audience publique s’est tenue, hier, à la salle de délibération de la mairie de Richard-Toll. A l’occasion, les populations sont revenues sur leurs préoccupations. Parmi elles, la priorité au recrutement local, figure en bonne place. Elles ont aussi insisté pour que les emplois générés par le projet bénéficient d’abord aux jeunes des localités impactées. Autre sujet de préoccupation récurrent : l’accès à l’eau potable, bien que cette question dépasse le champ direct d’intervention de l’Office des lacs et cours d’eau (Olac). Les risques liés aux inondations, ou plus précisément aux débordements temporaires du lac, ont également suscité des interrogations. La rencontre a regroupé les autorités administratives, des élus locaux, chefs de village, personnes ressources et des populations des communes concernées dont Ronkh, Mbane, Ndombo, Richard-Toll et Gnith. L’objectif du Pca est d’augmenter les apports en eau du Lac de Guiers de 20 %. Une ambition qui vise à répondre à une demande croissante en eau, pour l’irrigation, notamment dans cette région, où l’agriculture constitue une activité essentielle. « Ce projet est une réponse concrète aux baisses récurrentes du niveau du lac, qui ont été signalées ces dernières années », a souligné Boubacar Cissé, directeur des études et de la réglementation à l’Olac. Il a rappelé, à l’issue de la rencontre, être animé par un sentiment de satisfaction. « Nous avons bénéficié de la pleine collaboration des autorités locales, des chefs de village traversés par le projet, mais aussi d’une forte mobilisation des populations, ce qui montre l’intérêt pour ce projet structurant », a expliqué M. Cissé.
L’audience publique, étape cruciale avant la validation finale de l’étude d’impact, a permis de mieux informer les populations sur les enjeux du projet et d’intégrer leurs attentes pour une mise en œuvre inclusive et respectueuse de leur cadre de vie.
Ibrahima MBAYE (Correspondant)