Les taximotos à deux roues sont très prisés à Vélingara. Mais un autre moyen de transport lui fait de la concurrence sur le bitume : les taxis tricycles. Ils slaloment entre confort et sécurité tout en permettant aux conducteurs de faire le plein de sous.
VÉLINGARA – La commune de Vélingara a les allures d’un Ouagadougou en miniature. Ici, ça vrombit à chaque coin et recoin. Du centre-ville aux quartiers périphériques, les motos conduites par hommes et femmes sont omniprésentes. Mais, un autre moyen de transport sort du lot : le taxi à trois roues, qui plonge le visiteur dans un air de Dehli, la capitale indienne. Dans Vélingara où la chaleur est à son comble, ces moyens de transport restent très prisés, et permettent à des jeunes désœuvrés de gagner leur vie. Lamine Faty est chauffeur de taximoto à trois roues. En cette journée, il est en pleine activité au marché central. Le trentenaire est en train de charger un sac de riz, et une bouteille d’huile dans son taxi, sous le regard attentif de son client du jour Ibrahima Baldé. Ce boutiquier est un résident de Thiankang, quartier situé dans la périphérie.
Il est venu au marché central pour se ravitailler en denrées de premières nécessités. Le taxi tricycle se révèle être un moyen de transport commode pour faire ses emplettes. « C’est très pratique, et cela m’aide à approvisionner ma boutique sans soucis », reconnait-il. Ce client paie 2000 FCfa pour la course. Une somme jugée « abordable » par le commerçant. Mais il n’est pas le seul à en tirer profit. « Nous sommes au centre de Vélingara et les activités commerciales marchent à plein régime. Dans le marché central, clients et grossistes se côtoient tous les jours. Ils font tous appel à nos services. Les grossistes pour des livraisons et les clients pour des transports d’huile, riz, sacs de légumes », a expliqué Lamine Faty. Le chauffeur de taxi à trois roues confie qu’il peut gagner jusqu’à 10.000 FCfa dans une journée. Ce moyen de transport est le moteur de son foyer. « Je l’ai acheté à 400.000 FCfa. J’y ai mis toutes mes économies, et j’arrive à vivre principalement de cette activité », a fait savoir le trentenaire.
Confort et sécurité au rendez-vous
Les taxis tricycles ne sont pas seulement prisés pour leur côté pratique. Ils allient également confort et sécurité. « Nous allons jusque dans les villages environnants. Il y a plus de sécurité et de confort, car il y a une bâche qui protège de la chaleur. Il y a plus d’espace que les taximotos à deux roues », a relevé Lamine Faty.
Aïssatou Kandé est vendeuse de poissons au marché central. Cette fidèle cliente de Lamine Faty apprécie les taxis à trois roues pour se rendre au travail. Chaque matin, elle se lève à 6h du matin, arrange sa cargaison de poissons et appelle Lamine. Ce dernier est devenu son chauffeur attitré. Il l’aide tous les jours à transporter sa marchandise jusqu’au marché. Une course avantageuse d’après la résidente de Centre 2. « C’est pratique et sécurisé. Avec les motos deux roues, je fais trois voyages entre chez moi et le marché. Alors qu’avec les motos à trois roues, je fais des économies et il y a moins de contraintes », dit-elle, visiblement satisfait. « Ces types de locomotion sont très sécurisés et confortables. Ils n’ont rien à envier aux taxis classiques », renchérit Ibrahima Ngaïdo. Le chauffeur possède deux tricycles et arrive à vivre de son activité. Un business qui roule à cent à l’heure à Vélingara !
Arame NDIAYE (envoyée spéciale)