La région de Kédougou a abrité des consultations régionales sur la révision de la loi d’orientation agro-sylvo-pastorale. Lors du comité régional de développement spécial tenu à cet effet hier, sous la présidence de Mme le gouverneur de la région de Kédougou, Mariama Traore, les acteurs ont plaidé pour une meilleure vulgarisation de ladite loi une fois promulguée, pour une appropriation et une mise en œuvre facile.
Mme le gouverneur de la région a d’emblée indiqué que l’objectif général de la consultation citoyenne était de co-construire une loi d’orientation agro-sylvo-pastorale et halieutique consensuelle. Elle a poursuivi, au sortir de la rencontre, en disant que les acteurs s’étaient exprimés et avaient mis l’accent sur une meilleure vulgarisation de la loi lorsqu’elle serait promulguée. « Au niveau de la première loi, celle de 2004, on a vu que beaucoup d’acteurs ne s’étaient pas appropriés cette loi. Peut être qu’il y’avait un manque de communication, un manque de vulgarisation. Avec cette nouvelle loi, je pense que ce sont des aspects à renforcer pour que les différents acteurs se l’approprient» a lancé Mariama Traoré. Par ailleurs, elle est d’avis que la communication est la base de tout. « Donc il y’aura une vulgarisation de cette nouvelle loi pour que les acteurs soient au courant de son contenu et pour que cette loi soit facilement mise en œuvre » a-t-elle confié.
Mme Mariama Traoré a en outre fait comprendre que c’était sur instruction des plus hautes autorités que le processus de révision et de réactualisation avait été enclenché, avec un bilan de la mise en œuvre de la loi d’orientation agro-sylvo-pastorale pour la période de 2004 à 2024, mais également l’élaboration de la deuxième génération de la loi.
« Il y’a eu des consultations départementales avec l’ensemble des acteurs concernés. Nous sommes réunis pour partager les résultats de la consultation citoyenne dans la région », a rappelé Mariama Traoré. Sur ce point, au niveau régional, il a été révélé l’insuffisance des infrastructures hydrauliques, la faible appropriation de lois et mécanismes de gouvernance, la sous-exploitation des potentialités économiques, faute de mécanisation adaptée et de formation. C’est pourquoi les acteurs recommandent ainsi de mettre l’accent entre autres, sur la planification et la gestion des ressources naturelles, sur le développement des infrastructures et services, sur la gouvernance et la consultation, sur l’inclusion sociale et la résilience climatique mais également sur l’éducation et la sensibilisation.
L’objectif de la loi c’est d’améliorer la sécurité alimentaire et à terme réaliser la souveraineté alimentaire.
Amadou DIOP (Correspondant)