Lors du lancement ce jeudi d’un atelier de deux jours consacré au financement de la loi agrosylvopastorale, Mabouba Diagne a évoqué l’atteinte de la sécurité et l’autosuffisance alimentaires. Selon le ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage, cela passe par un meilleur ciblage et une rationalisation des financements destinés au secteur. Il estime également que le privé doit apporter sa contribution.
« Je lance un appel au secteur privé national. Nous ne pouvons pas atteindre l’autosuffisance et la sécurité alimentaires si le secteur privé national ne s’y met pas », lance-t-il d’abord. M. Diagne d’ajouter : « J’ai trouvé, à mon arrivée au ministère, que 100 milliards de FCFA étaient consacrés au financement des engrais et des semences. Or, on n’a même pas des semences certifiées ». Toujours d’après le ministre, « Nous devons consolider, avoir avec une vraie banque de développement, des banquiers et des acteurs bien formés. Si ce n’est pas productif, ça ne va pas rembourser les crédits, et si on ne rembourse pas les crédits, on a du mal à être financé », a-t-il ajouté.
Mabouba Diagne poursuit, assurant que la réussite passerait forcément par une modernisation de l’agriculture « grâce à des infrastructures modernes et à une gestion rigoureuse des ressources financières en fonction des priorités ». Il soutient en effet que « Si on ne fait pas ça, on a beau parler de financement, on va échouer. « On n’a pas besoin de 50 000 projets dans un ministère. Dans le ministère de l’Agriculture de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage, mon souhait, c’est d’avoir deux et deux seuls projets et non la dizaine que j’ai trouvés à mon arrivée. En rationalisant, nous serons un interlocuteur crédible auprès des partenaires techniques et financiers ».