La rentrée scolaire a eu lieu ce 8 octobre au Sénégal, marquant la fin de trois mois de vacances pour les élèves. Un tour dans quelques établissements de la commune de Mbacké révèle une présence timide des élèves. Malgré tout, le personnel administratif et les enseignants étaient prêts à démarrer les cours.
Il est 10 heures passées de quelques minutes au CEM Gaïndé Fatma de Mbacké. Pourtant, les cours devraient avoir commencé depuis longtemps, car la rentrée scolaire est fixée au 8 octobre dans toutes les écoles du Sénégal. Mais dans ce collège du département de Mbacké, les choses semblent ne pas se dérouler comme prévu.
Dans la cour de l’école, quelques élèves sont assis sous les arbres, tandis que devant le bloc administratif, une file d’élèves se presse à la porte. Selon Youssou Mboup, le principal du CEM, il s’agit d’élèves de 6ème qui n’ont pas encore de classes. Il a précisé que l’administration est présente et les emplois du temps étaient disponibles sur la plateforme Planète depuis le 15 septembre, à l’intention des professeurs et des élèves, à l’exception des élèves de 6e.
Le principal du CEM Gaïndé Fatma, Youssou Mboup, estime que la responsabilité de la non-effectivité du « Oubi Tay Jang Tay » (rentrée scolaire) incombe aux parents d’élèves, et non à l’administration ou aux professeurs. Selon lui, les professeurs sont présents, avec seulement 4 absents excusés sur 55, mais les élèves tardent à arriver.
La situation au lycée de Mbacké est similaire à celle du CEM Gaïndé Fatma. Les emplois du temps sont affichés et certains professeurs ont déjà commencé à donner des cours, mais les élèves sont absents. Selon Baye Ibrahima Lô, élève en terminale S2, les cours devraient démarrer sous peu, mais l’absence des élèves constitue un obstacle.
L’adjoint au préfet de Mbacké, Amadou Sow, a constaté après sa tournée dans les écoles que les opérations de désherbage et de désinfection ont été effectuées, et que le personnel administratif et les enseignants sont présents. Il note cependant une faible présence des élèves. Le secrétaire général de l’inspection de l’éducation et de la formation de Mbacké confirme ces observations, soulignant que si les élèves ne sont pas nombreux, le personnel est en revanche prêt à dispenser les cours.
Le président de l’Union des associations de parents d’élèves, Souley Ndione, appelle les parents à jouer leur rôle pour sensibiliser leurs enfants à l’importance de la ponctualité et de l’assiduité scolaire. Il estime que si les élèves ne sont pas en classe à l’heure prévue, c’est parce que les parents ne prennent pas suffisamment leur responsabilité. Selon lui, les élèves risquent de considérer la rentrée comme une simple formalité si les parents ne se mobilisent pas pour les encourager à être présents en classe.
Le sujet de l’interdiction des téléphones portables dans les établissements scolaires a été abordé par presque toutes les personnes interrogées, qui ont généralement salué cette mesure en attendant son application. Les élèves Baye Ibrahima Lô et Maty Diop, du lycée de Mbacké, sont au courant de cette décision. Baye Ibrahima Lô estime que c’est une mesure justifiée en raison des cas de tricherie avec les téléphones, tandis que Maty Diop pense que cela ne la dérange pas car elle a l’habitude de laisser son téléphone chez elle.
Le principal du CEM Gaïndé Fatma se réjouit de la mesure d’interdiction des téléphones portables dans les écoles. Il estime que la société sénégalaise a adopté les smartphones trop rapidement, sans éduquer les utilisateurs, notamment les enfants, sur leur utilisation responsable. Selon lui, les téléphones sont souvent utilisés pour tricher, mais plus grave encore, ils exposent les élèves à des contenus inappropriés. Il appelle les parents à soutenir cette mesure en demandant à leurs enfants de laisser leurs téléphones à la maison.
Le président de l’Union des associations de parents d’élèves estime que les autorités doivent clarifier les choses concernant l’interdiction des téléphones portables dans les écoles, car les interprétations varient. L’adjoint au préfet rassure que les acteurs de l’éducation travaillent ensemble pour trouver la meilleure façon d’appliquer cette directive ministérielle.
Birane Diop, correspondant