Le Fonds d’impulsion de la microfinance (Fimf) a organisé, le 17 novembre dernier, à Kaolack, un atelier de formation des coopératives productives solidaires (Cps). Le renforcement prévu pour deux jours, la rencontre a été l’occasion pour les acteurs de s’arrêter sur les services offerts par les institutions de microfinance.
Kaolack – La capitale du Sine Saloum a accueilli, du 17 au 18 novembre, un atelier de formation des coopératives productives solidaires. Cette session de renforcement entre en droite ligne de la volonté des autorités de procéder à une réorganisation profonde des systèmes productifs, en vue de favoriser une croissance endogène, fondée sur la valorisation des ressources locales et la cohésion territoriale.
Dans cette même dynamique, la Stratégie nationale de développement (SND) 2025-2029, à travers son objectif 3.6, considère la promotion de l’économie sociale et solidaire comme un levier central pour une inclusion économique, financière et sociale des populations vulnérables, synonyme de création d’emplois et de réduction des inégalités sociales.
Pour Ndéla Diouf, directrice du Fimf le caractère symbolique de cette activité repose sur le fait que la région de Kaolack, bassin arachidier, fut l’un des pôles économiques les plus importants du pays. Selon Mme Diouf, il est nécessaire de renforcer l’inclusion financière des Cps qui constituent un levier essentiel de la politique nationale de l’économie sociale et solidaire (ESS).
Une approche systémique de transformation socio-économique
« Les Cps incarnent donc une approche systémique de transformation socio-économique reposant sur trois dimensions cumulatives : la production solidaire, la mutualisation et l’économie sociale », a rappelé la directrice.
Elle a par ailleurs, ajouté que la pertinence des Coopératives productives solidaires réside dans le fait que qu’elles ont une double fonction de contribuer directement à la substitution des importations par la production locale et la réduction des inégalités territoriales. Cependant, Ndéla Diouf a attiré l’attention de l’assistance sur le fait que leur développement reste tributaire du renforcement de leurs capacités techniques et financières.
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Ainsi, trois contraintes majeures ont été identifiées. Il s’agit selon elle de la méconnaissance des produits et services de microfinance adaptés à leurs besoins, d’un accès limité au financement et d’une faiblesse des outils de planification et de gestion interne, compromettant leur visibilité institutionnelle.
Ndéla Diouf a émis le souhait qu’au terme de ces deux jours de conclave les participants aient une meilleure compréhension de l’écosystème de la microfinance afin de pouvoir constituer des dossiers de financement conformes aux standards des institutions de microfinance, mais aussi des bonnes pratiques de gestion de l’argent, de l’épargne, de l’endettement et surtout, sur les principaux principes de protection des consommateurs des services financiers.
Djibril Ndiaye


