Une cartographie récente du secteur minier sénégalais a révélé que 228 sites sont exploités de manière illégale et 275 titres miniers demeurent inactifs à travers le pays. Ces chiffres ont été rendus publics mardi à Diamniadio par Ibrahima Gassama, directeur général des mines et de la géologie, lors de la huitième édition du Salon international des mines du Sénégal.
Selon M. Gassama, ces données proviennent d’un audit global mené dans les 14 régions du pays, au cours duquel 848 sites miniers ont été visités. L’exercice a permis d’identifier « un manque à gagner considérable pour l’État du Sénégal », a-t-il souligné.
Placée sous le thème « Les ressources minérales, un levier de souveraineté économique », cette édition du salon met l’accent sur la modernisation et la régulation du secteur. Le ministère de l’Énergie, du Pétrole et des Mines déploie actuellement un plan stratégique de redressement reposant sur trois axes majeurs, dont la transparence dans l’attribution et la gestion des titres miniers.
L’objectif, selon le directeur général, est de garantir que les autorisations d’exploitation soient délivrées conformément à la législation nationale et aux engagements internationaux du Sénégal. Il a également annoncé la dématérialisation complète des procédures de délivrance des titres afin d’assurer rapidité, traçabilité et transparence.
L’administration minière ambitionne, à travers ces réformes, de convertir la richesse géologique nationale en valeur économique et sociale durable, a encore dit M. Gassama
Salla GUEYE


