Défini comme une cryptomonnaie ayant la particularité de maintenir une valeur stable dans le temps en étant adossée à un actif de référence, le stablecoin est souvent lié à une monnaie fiduciaire comme le dollar américain. Cependant, certains stablecoins sont également indexés sur l’euro, l’or ou d’autres actifs.
Malgré ses nombreux avantages sur le bitcoin, comme l’absence de fluctuations, le stablecoin n’est pas encore très utilisé en Afrique de l’Ouest. C’est le constat dressé par Inès Lowe Sall, directrice régionale adjointe pour l’Afrique de l’Ouest francophone chez Yellow Card Financial. Elle s’exprimait ce mardi à l’occasion d’un webinaire.
Selon elle, les utilités du stablecoin sont nombreuses. Qu’il s’agisse d’achats en ligne ou de paiements de factures, il devient de plus en plus adapté, même si, en Afrique francophone, son utilisation reste encore limitée.
« Dans les pays anglophones, c’est très développé. Mais le fait que les commerces soient émergents constitue une perspective importante pour le stablecoin. La demande est là. Le stablecoin est moins coûteux que le modèle classique », poursuit-elle.
Pour Jefferson Iwengué, conseiller juridique pour l’Afrique francophone chez Yellow Card, les perspectives sont très prometteuses sur le marché africain, avec une inclusion financière en constante progression. Dans ce contexte, affirme-t-il, Yellow Card souhaite accompagner cette dynamique en tant que fournisseur de solutions.
Cependant, une évolution du cadre légal est nécessaire. D’après lui, même si le stablecoin s’inscrit dans le cadre réglementaire existant de certains pays, les banques centrales doivent mieux l’intégrer.
« C’est au régulateur de se mettre à jour pour s’adapter aux nouvelles tendances. En Afrique francophone, les régulateurs ne sont pas encore impliqués. C’est pourquoi cela n’évolue pas. Mais dans d’autres régions, des discussions importantes sont en cours pour encadrer le secteur et l’activité », a-t-il ajouté.
Oumar FEDIOR