Pour l’expert fiscal, Dr Saliou Dièye, une notation ne dit pas tout, et que la résilience d’un État se mesure aussi à sa vision et à la confiance de son peuple. Pour lui, au-delà d’une simple notation, c’est un acte de dignité nationale et un moment de vérité pour notre souveraineté financière.
« Notre pays ne saurait être évalué à travers des modèles déconnectés de la réalité africaine. Le Sénégal demeure une nation stable, réformatrice et crédible, portée par la rigueur de ses institutions, la vitalité de son secteur privé, et la confiance d’un peuple déterminé à bâtir son avenir — avec, certes, ses défis, comme tous les pays du monde », estime-t-il.
Pour Elhadji Babacar Touré, expert et chef de service développement individuel et formation à la Banque islamique du Sénégal, l’analyse met en lumière un dilemme réel pour nos économies : continuer à opérer dans un système financier international toujours défavorable, ou prendre des décisions souveraines qui comportent leurs propres risques.
Ainsi, il estime qu’entre dépendance et isolement, la voie la plus responsable semble être celle d’une souveraineté graduelle comme le fait le gouvernement actuel, c’est à dire, à ses yeux, négocier des reprofilages ciblés et transparents, tout en renforçant nos capacités internes, industrielles, fiscales, budgétaires et régionales; à travers une coopération Sud-Sud mieux structurée ( lever plus de fonds sur notre propre marché et avec notre propre monnaie commune).
Demba DIENG