Le Sénégal et le Congo doivent sortir de la coopération institutionnelle pour aller vers une coopération plus économique. C’est l’invite faite jeudi, par le Premier ministre congolais, Anatole Collinet Makosso, lors d’une conférence de presse conjointe à Dakar, avec son homologue sénégalais, Ousmane Sonko.
« Nous devons partir de la coopération institutionnelle à une coopération plus économique. C’est tout le sens de la science du travail aujourd’hui. C’est pour cette raison que nous avons exploré ensemble d’autres axes de coopération, des axes qui sont beaucoup plus assis sur la diversification de l’économie », a préconisé le Premier ministre de la République du Congo, Anatole Collinet Makosso.
A l’instar du Premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko, M. Makosso, estime que si les deux pays veulent aller vers la Zone de libre-échange économique d’Afrique (Zlecaf), il leur faut renforcer l’économie, les échanges intra-africains.
A peine 16% des échanges commerciaux concernent l’Afrique
« Il a été démontré une véritable faiblesse des échanges au niveau de la région. A peine 16% des échanges commerciaux concernent l’Afrique, 50 ou 60% des échanges commerciaux de l’Afrique, des exportations, se font entre avec le reste du monde. Il nous faut donc, travailler pour davantage développer ces échanges. Il nous faut travailler pour réussir à faire éclore les petites et moyennes entreprises au Sénégal comme au Congo », a-t-il dit.
Pour le chef du gouvernement congolais, c’est un moyen de diversification de l’économie. C’est aussi un moyen d’investissement direct étranger qui devrait leur permettre de réduire le choc qu’ils vivent souvent, en tant qu’Etat, du fait que le marché soit volatile.
« Donc, nous avons beaucoup de choses à faire. Nous avons ouvert un certain nombre de pistes et nous avons foi que nous allons nous y mettre pour réussir cette coopération pour la rendre beaucoup plus pérenne, beaucoup plus souveraine, beaucoup plus résiliente », a-t-il conclu.
Mariama DIEME