À l’issue d’une visite, effectuée hier, jeudi, au port vraquier de Sendou-Bargny, le ministre de l’Énergie, du Pétrole et des Mines, Birame Soulèye Diop, a appelé à lever les « contraintes techniques et financières » qui retardent la livraison de l’infrastructure.
RUFISQUE- Le ministre de l’Énergie, du Pétrole et des Mines, Birame Soulèye Diop, a effectué, hier, jeudi 21 août, une visite dans certains sites de débarquement et de raffinage de produits pétroliers. Il s’est rendu au port vraquier de Sendou-Bargny. Selon le planning initial, l’infrastructure devrait être livrée en septembre 2025. Ce délai ne sera pas respecté à cause des retards dus à des « contraintes techniques et financières ». M. Diop a plaidé pour la levée de ces contraintes et la mise à jour du planning.
En effet, souligne le ministre, le Sénégal ne pourra pas totalement sécuriser son approvisionnement en hydrocarbures sans la livraison de l’infrastructure. « Depuis l’indépendance jusqu’à maintenant, il n’y a pas eu une grande évolution de la réglementation sur les questions relatives à la sécurisation ou aux stocks de sécurité », a-t-il déclaré. Cette visite, qui s’inscrit dans la continuité de celle effectuée au cœur de Dakar avec l’ensemble des stockistes, a permis, d’après Birame Soulèye Diop, de constater que « le Sénégal a les aptitudes nécessaires pour doubler ses capacités, apporter des réponses aux besoins nationaux et aller à la conquête de la sous-région ».
Il a toutefois reconnu que de grandes avancées ont été réalisées en matière d’approvisionnement en produits pétroliers, mais des écueils subsistent. En ce sens, le ministre a appelé les parties prenantes (Senegal Minergy Port, l’opérateur du port vraquier de Sendou-Bargny, les stockistes, etc.) à lever les contraintes qui retardent la mise en place complète des infrastructures et à actualiser collectivement le calendrier des projets. « Nous avons demandé à ce que toutes les informations soient partagées, que les contraintes particulières auprès de chaque stockiste nous soient transmises. De même que les difficultés qui produisent des externalités aussi bien du point de vue technique que financier », a-t-il indiqué. Son constat est sans ambages : « Sans une mise en service de ces projets, nous ne sécurisons pas le Sénégal ».
À la Société africaine de raffinage (Sar), deuxième étape de sa visite et centre névralgique du dispositif visant à assurer la sécurisation des approvisionnements et la constitution de stocks de sécurité, le Birame Soulèye Diop a précisé qu’un travail de mise en relation avec le port vraquier de Sendou-Bargny est « indispensable ». Dans le cadre des efforts pour atteindre la souveraineté énergétique, il s’est réjoui de la dynamique innovante impulsée par la Société africaine de raffinage à travers le programme « Sar 2.0 ». « Cette modernisation permettra à la société, qui produit actuellement 1,5 million de tonnes de brut, de passer à 5,5 millions de tonnes selon les estimations de la Sar », s’est félicité le ministre. Il estime que cette évolution est indispensable si le Sénégal veut tirer pleinement profit du brut de Sangomar.
Mohamed DIÈNE (Correspondant)