La Cour des Comptes du Sénégal a remporté le premier prix 2024 de la recherche scientifique de l’Afrosai (Organisation africaine des institutions supérieures de finances publiques), grâce à Alimatou Diallo Sao.
L’assistante de vérification à la chambre des entreprises publiques de la Cour a devancé ses concurrents des autres pays africains avec son thème intitulé : « Le rôle des ISC dans l’évaluation des rapports environnementaux, sociaux et de gouvernance ». Titulaire d’une licence en comptabilité, de deux masters (l’un en audit et contrôle de gestion, l’autre en gestion des finances publiques), ainsi que d’une certification en administration publique de l’École nationale d’administration publique du Canada, Mme Sao s’est réjouie de sa consécration.
« Recevoir ce premier prix, c’est déjà un honneur, car concourir avec tous les pays de l’Afrique et le remporter ne peut qu’être un honneur. C’est un honneur pour moi, pour la chambre dans laquelle j’interviens au sein de la Cour, mais aussi pour la Cour des Comptes du Sénégal et pour le Sénégal en particulier », a-t-elle confié.
Au-delà de cette distinction, la candidate du Sénégal a expliqué qu’elle avait été motivée par le désir de faire avancer la recherche, mais aussi par la volonté de pousser les institutions supérieures de contrôle à établir des normes d’intervention. « Je m’intéresse aux ODD, aux objectifs de développement durable, et certaines personnes ont déjà mené des recherches dans ce domaine (…). Mais avec des critères d’excellence qui, dans un avenir très proche, deviendront des critères de notation officielle, les ISC doivent se préparer. Ce qui m’a poussée aujourd’hui, c’est de les encourager à établir dès maintenant les normes qui régiront leur niveau d’intervention », a-t-elle expliqué.
Selon ses explications, ce processus est déjà bien ancré dans le secteur privé. « Mais aujourd’hui, il est nécessaire d’intégrer ces principes dans le secteur public. Par conséquent, les organes de contrôle, qui sont chargés d’assurer la bonne marche de la réglementation, doivent, dès le départ, normaliser leurs méthodes d’intervention. »
Fatou SY