À Saint-Louis, les acteurs institutionnels et privés se mobilisent pour permettre aux entreprises locales de profiter des opportunités économiques générées par le projet gazier Grand Tortue Ahmeyim (GTA). Un atelier de préparation aux appels d’offres, organisé du 15 au 17 décembre 2025 à la Chambre de commerce, a pour objectif de renforcer les capacités des PME de la région.
Pour le Dr Mamadou Mounirou Diallo, directeur régional des marchés publics (pôle de Saint-Louis), l’accès aux marchés publics reste conditionné par une préparation rigoureuse. « Les procédures de passation sont très exigeantes et nécessitent une préparation sérieuse des entreprises », a-t-il souligné, ajoutant que plus de 1 800 milliards de FCFA sont mobilisés chaque année pour les marchés publics de l’État. « Cette manne ne peut être captée que par des entreprises capables de répondre efficacement aux appels d’offres », a-t-il insisté.
L’atelier vise à outiller les entreprises locales pour les marchés liés au projet GTA, piloté par BP et ses partenaires. « C’est une étape importante pour permettre aux entreprises de Saint-Louis de bénéficier concrètement du projet dans la région », a ajouté le Dr Diallo. Il a également annoncé le déploiement prochain d’une nouvelle plateforme numérique des marchés publics, destinée à renforcer la transparence et l’équité dans l’attribution des contrats.
De son côté, Ibrahima Talla, directeur des opérations d’Invest in Africa, a mis en avant les objectifs du Programme de Préparation aux Appels d’Offres (PPA), financé par BP, Kosmos Energy et Petrosen. « Nous voulons aider les entreprises locales à mieux se positionner sur les opportunités de sous-traitance offertes par le projet GTA », a-t-il expliqué. Selon lui, bien que certaines entreprises de Saint-Louis parviennent déjà à répondre aux appels d’offres, leur participation reste limitée. « Elles sont encore timides, dans un secteur très exigeant en matière de conformité et de capacités financières », a-t-il reconnu.
Le programme vise ainsi à renforcer le contenu local et à faire en sorte que l’exploitation du gaz profite concrètement à l’économie régionale.
Jeanne SAGNA (Correspondante)

