Pour l’élaboration de la Stratégie nationale de promotion et de développement des Pme/Pmi 2025-2029, le ministère de l’Industrie et du Commerce, à travers le secrétariat d’État au Développement des Pme-Pmi, a lancé, hier, jeudi 31 juillet, des concertations avec les acteurs économiques du Pôle nord.
Après Dakar, en février 2025, le ministère de l’Industrie et du Commerce, à travers le secrétariat d’État au Développement des Pme-Pmi, a lancé, hier, jeudi 31 juillet, à Saint-Louis, les consultations avec les acteurs du nord. L’initiative entre dans le processus d’élaboration de la Stratégie nationale de promotion et de développement des Pme/Pmi 2025-2029. « Aujourd’hui, nous sommes ici dans le cadre du dialogue des groupes thématiques pour donner la parole aux acteurs économiques du Pôle nord, notamment de Saint-Louis et Louga », a déclaré Ibrahima Thiam, secrétaire d’État au Développement des Pme-Pmi.
L’objectif de ces rencontres est de recueillir les préoccupations locales, d’identifier les leviers de croissance et de co-construire une stratégie fondée sur les réalités du terrain. Parmi les thématiques abordées figurent l’accès au financement, la compétitivité des Pme-Pmi, l’innovation ou encore l’harmonisation des circuits d’approvisionnement. Les préoccupations soulevées lors des dialogues ne resteront pas lettre morte, selon M. Thiam qui a insisté sur le rôle central que doivent jouer les acteurs régionaux, en l’occurrence les Agences régionales de Développement. « Cette stratégie va déboucher sur des orientations opérationnelles, des actions concrètes et des réformes. On parle ici de problématiques récurrentes : informatisation, accès au foncier, financement, etc. Nous allons les intégrer pour proposer des solutions concrètes », a affirmé le Secrétaire d’État. Il a rappelé que cette démarche s’aligne sur l’agenda national de transformation économique du Sénégal, qui place le secteur privé au centre des priorités. « C’est la première fois que le Sénégal va se doter d’une stratégie de réforme structurelle spécifique aux Pme/Pmi », a ajouté Ibrahima Thiam.
Parmi les instruments prévus, le Guichet unique de financement (Guf Pme) occupe une place stratégique. « Aujourd’hui, 14 structures interviennent dans l’accompagnement des Pme, mais elles ne se parlent pas. Il nous faut un guichet unique harmonisé, présent dans toutes les régions, pour assurer un accompagnement global, de la formalisation à l’accès au financement », a-t-il plaidé. Malgré leur rôle crucial dans le tissu économique, les Pme/Pmi peinent à accéder au crédit bancaire. « Sur les 6000 milliards de FCfa de crédits bancaire au secteur privé, seuls 9 % vont aux Pme/Pmi, soit à peine 600 milliards de FCfa. Ce n’est pas suffisant », a alerté M. Thiam.
Pour y remédier, l’État prévoit un programme massif de financement sécurisé, porté par l’Agence de Développement et d’Encadrement des Petites et Moyennes entreprises (Adepme) et la Giz (Coopération allemande), afin de tripler les financements alloués au secteur. « Nous visons les 3000 milliards de FCfa, mais cela nécessite que les Pme soient mieux structurées et plus compétitives », a souligné le secrétaire d’État au Développement des Pme-Pmi.
Jeanne SAGNA (Correspondante)