Lors de son intervention sur le plateau de l’émission Point de vue sur la RTS, Ahmadou Al Aminou Lô, ministre secrétaire général du gouvernement, a dressé un constat sans concession de la situation socio-économique du Sénégal. Il a lancé un appel urgent pour la mise en place d’un « plan social juste » afin de répondre aux défis économiques actuels.
Insistant sur l’importance de préserver l’État de droit, il a également souligné la nécessité d’une collaboration accrue entre le gouvernement et les syndicats, appelant ces derniers à abandonner leurs postures « corporatistes » qui risquent d’entraver la stabilité économique du pays.
« Ce ne sont pas des licenciements, mais il faut un plan social juste en ramenant les choses à leur juste proportion », a déclaré le ministre, soulignant que la situation économique du pays exige des ajustements.
Il a appelé les organisations syndicales à collaborer avec le gouvernement et à abandonner toute posture « corporatiste » qui pourrait compromettre la stabilité économique du pays.
« Le gouvernement ne peut faire qu’une seule chose : ramener l’orthodoxie », a-t-il ajouté, insistant sur la nécessité de réformes pour assainir les finances publiques.
M. Lô a également exhorté les Sénégalais à prendre en charge leur propre développement à travers des initiatives telles que les « patriote bonds » et les « civisme bonds ». Ces mécanismes viseraient à mobiliser des ressources internes pour financer des projets de développement national. « Il faut qu’on crée maintenant de la croissance pour nous-mêmes », a-t-il martelé, déplorant le fait que le pays ait longtemps favorisé la croissance économique d’autres nations au détriment de son propre développement.
Le ministre secrétaire général du gouvernement a également mis en avant la « Vision Sénégal 2050 », qui prévoit un retour à une souveraineté économique et alimentaire. « Il faut qu’on revienne à produire ce qu’on mange et à intéresser les Sénégalais dans le financement de leur développement », a-t-il affirmé, insistant sur la nécessité de réorienter les ressources nationales vers des initiatives bénéfiques pour la population.
En évoquant les défis budgétaires du pays, Ahmadou Al Aminou Lô a assuré que la situation économique pourrait être redressée dans un délai de 24 mois, à condition que tous les acteurs adoptent une posture de rigueur et de discipline financière.
« L’État s’est engagé à rendre la vie moins difficile », a-t-il promis, tout en appelant à des efforts collectifs pour accompagner les réformes en cours.
S. GUEYE