Un programme ambitieux de revitalisation des aéroports régionaux a démarré, hier, avec le premier vol Dakar-Tambacounda. Cette initiative, portée par l’Aibd, Air Sénégal et Transair, vise à faciliter les déplacements des populations et à ancrer durablement la connectivité entre la capitale et les régions.
Le vol inaugural destiné à faciliter les déplacements pour la Tabaski a été lancé, hier, depuis l’Aéroport international Léopold Sédar Senghor de Yoff, à destination de Tambacounda. Cette initiative marque le début d’une revitalisation des aéroports régionaux, visant à renforcer la connectivité territoriale à travers tout le pays. En effet, ce premier vol fait partie d’un programme plus large orchestré par l’Aéroport international Blaise Diagne (Aibd), en collaboration avec Air Sénégal et Transair, « pour rétablir des liaisons aériennes régulières vers les régions ».
L’objectif est de faciliter les déplacements des populations, notamment à l’approche de la Tabaski 2025, et surtout d’instaurer une « quotidienneté des liens » entre la capitale et l’intérieur du pays. Cheikh Mamadou Abiboulaye Dièye, directeur général de l’Aibd, a estimé que cette dynamique s’aligne parfaitement avec les directives gouvernementales issues du conseil interministériel sur l’Aibd, axées sur la modernisation des aérodromes intérieurs.
« Nous sommes sur le point d’atteindre cet objectif », a-t-il déclaré. Cependant, a rappelé M. Dièye, il est impératif que les travaux en cours à l’aéroport de Yoff soient finalisés. Entrepris et menés avec l’autorisation de l’armée de l’air ainsi que l’ensemble des acteurs de la plateforme aéroportuaire, ces travaux progressent activement. « Nous anticipons une conclusion rapide de ces opérations, idéalement avant la célébration de la Tabaski », a-t-il ajouté.
M. Dièye a, par ailleurs, insisté sur le respect scrupuleux des normes strictes de l’aéronautique. À l’en croire, toutes les dispositions ont été prises avec les différents acteurs, pour assurer la bonne tenue des opérations. L’ambition de l’Aibd va, toutefois, au-delà de la période de la Tabaski. Elle s’inscrit, selon M. Dièye, dans une vision stratégique de modernisation et de désenclavement du territoire.
« Ce qui est visé ici, c’est la quotidienneté des liens qui existent entre Dakar, la capitale du Sénégal, l’aéroport de Diass et les autres coins de notre pays », a-t-il soutenu. Il a également rappelé que l’Aibd gère désormais 13 autres aéroports régionaux pour lesquels l’État du Sénégal a consenti des investissements considérables.
« Cette dépense a pour but de faire en sorte que les Sénégalais puissent profiter de l’avion, être dans des disponibilités de joindre n’importe quel coin du pays. Cela parle de l’équité territoriale, des pôles régionaux, de cette vision de décentralisation moderne extrêmement focus sur l’implication, l’inclusivité et la participation et la jonction entre les communautés et les territoires de notre pays », a expliqué Cheikh Mamadou Abiboulaye Dièye.
Pathé NIANG
