Depuis quelques semaines, on parle de relations tendues entre le Sénégal et le Fonds monétaire international (FMI). Mais El Hadji Mounirou Ndiaye, ministre conseiller et chef du Bureau de suivi et d’évaluation des politiques et programmes publics, a tenu à rassurer : le partenariat est stable.
Le Professeur El Hadji Mounirou Ndiaye souhaite lever toute ambiguïté. Selon lui, il y a certes des difficultés, mais rien qui ne vaille la peine de s’alarmer. D’ailleurs, il explique que ces couacs sont antérieurs au régime de Bassirou Diomaye Faye et remontent à 2019.
« Ce sont eux qui ont écrit que des éléments essentiels n’étaient pas retracés dans le budget national, comme les lettres de garantie ou de confort. Ils avaient aussi noté des violations du code de transparence des finances publiques. En 2025, nous leur montrons que leurs alertes étaient fondées. Ils ont d’ailleurs reconnu l’existence de plus de 7 millions de dollars de dette cachée », soutient le ministre conseiller et chef du Bureau de suivi et d’évaluation des politiques et programmes publics qui intervenait dans l’émission En Vérité sur Radio Sénégal. et d’ajouter, pour rassurer : « Peut-être qu’il y a un brouillard passager, mais il se dissipera, et nous continuerons à travailler avec le FMI comme avec les autres partenaires. Notre énergie sera concentrée sur les réformes utiles, pas sur les polémiques. »
Ainsi, El Hadji Mounirou Ndiaye souligne que le FMI a beaucoup apporté au pays, notamment grâce à l’ISPE (Instrument de soutien à la politique économique). « Depuis les années 2000, le FMI a compris que ses approches trop rigides ne fonctionnaient pas partout. Des critiques comme celles du prix Nobel Joseph Stiglitz dans La Grande Désillusion ont eu un impact. L’ISPE n’offre pas d’argent directement, mais un accompagnement technique pour permettre aux pays d’obtenir des financements ailleurs ».
En outre, le ministre conseiller tient à préciser que le FMI a raison de vouloir vérifier certains aspects avant de donner de l’argent. « Pendant la pandémie, le FMI a accepté de décaisser des fonds pour faire face à l’urgence sanitaire. Aujourd’hui, s’ils souhaitent évaluer davantage les réformes avant de débloquer d’autres ressources, c’est leur droit. Mais cela ne remet pas en cause notre engagement dans cette coopération. »
O.B.N