La Banque Africaine de Développement (BAD) et la Commission de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) ont signé un accord de don de 12 millions de dollars, soit plus de 7,205 milliards de fCfa pour renforcer les chaînes de valeur du riz et stimuler la sécurité alimentaire en Afrique de l’ouest. L’annonce a été faite dans un communiqué publié mardi par la Cedeao.
En fait, selon la même source ce don entre dans le cadre de la mise en œuvre du Projet de développement de chaînes de valeur rizicoles résilientes (Reward) dans la sous-région. « Le projet Reward vise à promouvoir les investissements publics et privés dans les chaînes de valeur du riz. Il sera basé sur des modèles d’affaires pertinents et réussis et fait partie d’un programme régional de développement du riz financé par la BAD dans 15 pays d’Afrique de l’Ouest », précise la note.
Il convient de relever que le riz est plus qu’un simple aliment de base en Afrique de l’Ouest ; c’est un pilier de la sécurité alimentaire et un indicateur de la stabilité économique. Malgré le vaste potentiel agricole de l’Afrique, souligne le texte, l’Afrique de l’Ouest continue de dépendre fortement des importations pour répondre à la demande, ce qui met à rude épreuve les économies et les systèmes alimentaires. La demande devant augmenter de manière significative dans les années à venir, le renforcement de la production locale de riz n’est pas seulement une priorité, mais une nécessité urgente.
Et ce programme multinational, en plusieurs phases, évalué à 650 millions de dollars US, soit plus de 390 milliards de fCfa, vise à promouvoir la souveraineté rizicole dans tous les États membres de la Cedeao. Donc, les initiateurs, la cérémonie de signature marque une étape importante vers le renforcement de la production régionale de riz, la garantie de la sécurité alimentaire et la réduction de la dépendance de l’Afrique de l’Ouest à l’égard des importations coûteuses de riz.
Au cours des cinq prochaines années, le projet Reward-Cedeao se concentrera sur le soutien des réformes politiques, l’amélioration de la réglementation des intrants agricoles et le renforcement des systèmes régionaux de suivi numérique afin de rendre le secteur rizicole de l’Afrique de l’Ouest plus compétitif. La Commission de la Cedeao, par l’intermédiaire de son département des affaires économiques et de l’agriculture et de l’Observatoire du riz de la Cedeao, dirigera la mise en œuvre de cette initiative.
Mariama DIEME