Les Journées de concertation sur le secteur de la communication ont mis en lumière la nécessité de repenser la gouvernance économique des médias au Sénégal. Face à un environnement numérique en constante évolution, des propositions concrètes ont émergé pour soutenir la presse, protéger les journalistes et réguler les nouvelles plateformes numériques.
Lors de la cérémonie d’ouverture des journées de concertation sur le secteur de la communication, la question de la gouvernance économique des médias a été un sujet central des discussions. Le secteur médiatique sénégalais, comme de nombreux autres à travers le monde, traverse une période de vulnérabilité économique, exacerbée par la concurrence accrue des plateformes numériques et l’évolution rapide des technologies. Dans ce contexte, le gouvernement sénégalais a souligné l’importance de garantir une gouvernance équitable et durable pour les médias, afin qu’ils puissent continuer à jouer un rôle essentiel dans la démocratie et l’information.
Le Directeur de la Communication, Habibou DIA, a ouvert le débat en soulignant que la gouvernance économique des médias ne devait pas se limiter à un espace marchand. Selon lui, les médias doivent être vus comme des piliers de la démocratie, offrant un contrepoids aux pouvoirs politiques et économiques, tout en garantissant une information fiable et transparente. « Nous devons repenser la gouvernance économique des médias pour qu’ils ne soient pas seulement un espace marchand, mais un pilier de la démocratie », a déclaré DIA lors de son discours d’ouverture.
Le sujet de la régulation des plateformes numériques a également été abordé avec une grande attention. Les réseaux sociaux, les moteurs de recherche et autres plateformes en ligne exercent une influence grandissante sur la diffusion de l’information, mais échappent souvent à toute forme de régulation. Il a été souligné qu’une régulation stricte de ces plateformes n’entraverait pas la liberté d’expression, mais qu’elle devrait être mise en place pour protéger les utilisateurs et éviter les abus.
Les acteurs du secteur ont unanimement convenu que les règles actuelles ne suffisent plus pour encadrer l’écosystème numérique. Il est essentiel de mettre en place des régulations flexibles qui puissent évoluer avec les avancées technologiques, notamment l’intelligence artificielle et les algorithmes, qui redéfinissent les règles de la communication numérique.
La question de la protection des données personnelles, des droits d’auteur, et de la responsabilité numérique est devenue cruciale dans les échanges. Il a été suggéré que les régulations doivent être suffisamment agiles pour s’adapter aux transformations rapides du secteur.
Cheikh Tidiane NDIAYE