Le village de Siouré, dans le département de Podor, vit une véritable transformation grâce au projet « Femme au centre de la sécurité alimentaire 3 », financé par l’ambassade de Pologne à travers l’Aide polonaise. Avec un appui de 19.500 euros environ 13 millions de francs Cfa, plus de 300 femmes regroupées au sein d’un GIE disposent désormais d’infrastructures, de formations et de matériels leur permettant de renforcer durablement la sécurité alimentaire locale.
Dans la localité à fort potentiel agricole de Siouré (département Podor), le maraîchage reprend vie. Le financement polonais a permis d’acquérir du matériel complet et des intrants, offrant aux femmes la possibilité de s’adonner pleinement à la production. « Ce projet vise à améliorer la production et la productivité agricole du village, en renforçant les capacités techniques des femmes. Son ambition est de contribuer à l’autosuffisance alimentaire et à une meilleure nutrition des populations », explique Amadou Djiby Lo, facilitateur du projet et représentant pays d’Apdam (À Propos Des Autres Mondes).
Les femmes de Siouré bénéficient désormais d’un aménagement de cinq hectares, doté d’un système de pompage solaire complété par une moto-pompe fonctionnant au carburant. Le matériel livré comprend 16 panneaux solaires, une pompe solaire, des tuyaux d’aspiration et de refoulement et divers accessoires techniques. Les superficies sont déjà en cours d’emblavure, avec plusieurs spéculations maraîchères. L’entreprise ASE, chargée de la mise en place technique, a assuré l’installation et la mise en marche de la moto-pompe, au grand bonheur des bénéficiaires.
Intrants agricoles et formations techniques
Depuis septembre 2025, le GIE des femmes de Siouré a reçu des semences, des produits phytosanitaires et de petits outils agricoles. Par ailleurs, l’Aide polonaise a investi dans le renforcement des compétences. Ainsi, 15 femmes ont été formées aux techniques agricoles, incluant la gestion des cultures maraîchères, la planification via le calendrier cultural, la préparation des pépinières, les techniques de semis et de repiquage, les tests de germination, la fertilisation et l’identification des maladies courantes.
Outre le maraîchage, le GIE des femmes de Siouré est également actif dans la production de riz. Pour réduire les pertes post-récoltes et renforcer la transformation, une batteuse moderne a été mise à leur disposition. « Cette batteuse est d’une grande utilité pour nous. Nous devions auparavant louer des engins ailleurs. Nous remercions l’Aide polonaise et tous ceux qui ont contribué à la réussite de ce projet », souligne la présidente du GIE. Grâce à ce projet structurant, Siouré s’oriente désormais vers une meilleure souveraineté alimentaire. Il s’agit également de mettre en valeur le travail des femmes, engagées pour contribuer à la sécurité alimentaire.


