L’économie n’est plus un simple terrain de négociations et d’échanges. C’est une zone de guerre, où les mots résonnent comme des détonations : carnage financier, crime économique, massacre budgétaire. Les batailles ne se livrent plus avec des armes classiques, mais avec des outils bien plus redoutables : le détournement, la cupidité, la spéculation sans scrupule.
Les grandes fortunes prospèrent comme des armées bien équipées, tandis que les populations subissent les frappes silencieuses de la corruption et du gaspillage. Les caisses publiques se vident comme des tranchées éventrées, pendant que quelques généraux de la finance accumulent des richesses à l’abri des regards.
La guerre économique ne fait pas de prisonniers. Les petites entreprises tombent sous les coups des grands groupes, les travailleurs ploient sous le poids des crises successives et les inégalités s’agrandissent comme des cratères d’obus. La morale économique, elle, est en déroute.
Dans ce champ de bataille, la vérité se fait rare et les responsables se cachent derrière des discours techniques. Mais un jour viendra où les comptes devront être soldés. Et l’histoire retiendra les vainqueurs… et les pillards. sidy.diop@lesoleil.sn