La deuxième phase du programme de compensation de la biodiversité et des moyens de subsistances de la commune de Tomboronkoto « Tombo conservation » a été lancée ce mercredi 16 juillet 2025. Avec l’appui technique et financier de la société minière Pettowal mining company, cette deuxième phase va consacrer fondamentalement la mise en place d’un centre de transformation des produits forestiers non ligneux au profit des femmes et apiculteurs de la localité afin qu’ils puissent produire dans les normes requises et mieux conserver et commercialiser leurs produits.
Le sous-préfet de l’arrondissement de Bandafassi qui a présidé la cérémonie de lancement a dit toute sa joie de participer au lancement de cette deuxième phase du programme « Tombo conservation « qui s’investit en synergie avec la commune de Tomboronkoto mais aussi les partenaires techniques et financiers comme Enda/énergie, la société minière Pettowal mining company pour la conservation de la biodiversité, l’équilibre des écosystèmes, la protection de l’environnement au niveau de la commune de Tomboronkoto.. « Mais également pour avoir des produits de subsistance issus des produits non ligneux. Je voudrais donc saluer le déroulement, l’efficacité et l’efficience des activités menées dans cette première phase du programme « Tombo conservation » qui s’occupe aussi de l’amélioration des conditions de vie des populations, de l’autonomisation des femmes et de la promotion de l’économie locale et du développement commercial » a partagé le sous-préfet Youssou Faye.
Le chargé de programme Enda/énergie a appuyé que le lancement de cette deuxième phase va dans le sens de renforcer ou de professionnaliser les activités de cueillette de produits forestiers non ligneux qui se faisaient dans cette zone-tamponne du parc Niokolo Koba qui, constitue également l’habitat naturel des chimpanzés. « Avec cette mesure de conservation des trois sites, il y’avait un accès limité de ces ressources à ces populations riveraines qui ont besoin d’un accompagnement pour un peu bonifier le peu de produits forestiers qui sera explorer dans cette zone afin d’augmenter leurs revenus. Ce qui est plus déterminant, c’est la mise ne place d’un centre d’affaires villageois. C’est-à-dire, d’une unité de transformation des produits forestiers non ligneux (mad, karité, pain de singe, céréales..) » a confié Oumar Cissé,
Il en outre indiqué qu’aujourd’hui, tout l’accompagnement technique nécessaire dont ils auront à apporter aidera les femmes à voir leurs produits dans les grandes surfaces et à l’étranger afin de donner plus de valeur ajoutée à l’activité de cueillette de ces produits dans la zone. « Auparavant, à la suite de leur récolte dans la forêt, ces produits étaient vendus à vil prix. Par exemple un sac de mad est vendu entre 3 500 à 10 000 (en période de rareté). Alors que le constat est que si trois sacs de mad sont transformés, on peut avoir pus de 200 000 F de recettes. Donc il faut donner de la valeur ajoutée à cette matière » a éclairé le chargé de programme Enda/énergie.
Le programme cible les femmes d’une vingtaine de villages qui s’activent ou mènent comme activités génératrices de revenus, la cueillette des produits forestiers, ainsi que les apiculteurs qui le faisaient de façon traditionnelle avec l’utilisation des feux de brousse qui détruisent les colonies d’abeilles. « Maintenant on a doté ces apiculteurs de cent niches modernes avec tous les équipements de transformation et de récolte dont ils auront besoin. Tout cela fait sur un investissement de plus de cent millions. L’essentiel de cette enveloppe sera destiné à la réalisation du centre avec ses six blocs et son équipement. Il s’y ajoute l’ingénierie sociale et les activités de coordination » a confié Oumar Cissé.
Quant à Mamadou Diouf, responsable du programme de compensation de la biodiversité et des moyens de subsistances de la commune de Tomboronkoto, il a rappelé qu’ il y’a eu, l’année passée, beaucoup d’avancées avec la mise en place des zones de conservation de la biodiversité, la mise en place d’une convention locale avec les communautés, l’élaboration d’un programme d’accompagnement communautaire avec Enda/énergie…
« cette année on va établir un centre de transformation avec toutes les applications possibles au niveau de la commune de Tomboronkoto pour aider les femmes dans la transformation dans les normes et pour aider les flemmes et les apiculteurs à produire dans les normes requises et de pouvoir vendre leurs produits et générés des revenus. Et nous allons le faire avec Enda/énergie qui va construire ce centre. Tout ça c’est pour aider la conservation, pour accompagner durablement la conservation » a-t-il complété. Ce qui fait dire au sous-préfet de Bandafassi que la deuxième phase suscite beaucoup d’espoir et d’espérance.
Amadou DIOP (Correspondant)