Le Sénégal a bénéficié d’un financement concessionnel de 100 millions de dollars, soit plus de 57 milliards de francs CFA, de la Banque mondiale, par l’intermédiaire de l’Association internationale de développement (IDA). Cette enveloppe vise, selon un communiqué de l’institution reçu mercredi, à soutenir la transformation de la mobilité urbaine au Sénégal, dans l’agglomération de Dakar.
Le Projet de mobilité urbaine durable à Dakar représente la première phase d’un programme global soutenant l’engagement du pays en faveur du développement territorial et de la croissance durable. Le projet mettra en place, selon la Banque mondiale, un système de transport intégré reliant le réseau express d’autobus (BRT) et le train express régional (TER) à des réseaux de bus restructurés. En même temps, il structura et professionnalisera les opérateurs de transport informels et améliora la gestion du trafic dans l’ensemble de la zone métropolitaine.
La même source renseigne que le projet appuiera également les études préparatoires pertinentes pour la mise en place d’une deuxième ligne de réseau express d’autobus et d’infrastructures essentielles pour la mobilité urbaine dans les villes secondaires.
« Ce projet ouvrira des perspectives économiques à 3,8 millions de personnes »
« Cette opération témoigne de l’engagement ferme du Groupe de la Banque mondiale à soutenir la trajectoire de développement du Sénégal, telle qu’elle est décrite dans la Vision 2050. En transformant la mobilité urbaine à Dakar, ce projet ouvrira des perspectives économiques à 3,8 millions de personnes tout en permettant à des milliers de travailleurs du secteur informel de trouver un emploi structuré bénéficiant d’une protection sociale et de meilleurs parcours professionnels », explique Keiko Miwa, directrice de la division Sénégal de la Banque mondiale.
D’après Mme Miwa, grâce à des partenariats public-privé stratégiques, cette initiative soutient la vision du gouvernement d’une croissance inclusive en mettant en place des systèmes de transport intégrés. Qui, améliorent le développement territorial et renforcent la connectivité entre Dakar et les pôles économiques régionaux.
« L’approche technique est centrée sur la restructuration des lignes de bus prioritaires en un réseau hiérarchique qui s’intègre aux systèmes de transport en commun existants. La professionnalisation des opérateurs informels par le biais de programmes structurés de formation et de renouvellement du parc porte à la fois sur la qualité du service et l’inclusion économique », indique le communiqué de la Banque mondiale.
Les normes de résilience climatique mises en avant
L’initiative intègre, précise l’institution de Bretton Woods, des normes de résilience climatique dans la conception des infrastructures, y compris des systèmes de drainage améliorés et des solutions fondées sur la nature pour faire face aux risques d’inondation.
«Le déploiement d’autobus à faibles émissions sur les corridors prioritaires, combiné à l’amélioration systématique de la gestion de la circulation, soutiendra la transition du Sénégal vers un développement urbain durable tout en réduisant l’empreinte environnementale du secteur des transports, conformément aux objectifs de croissance verte du pays », poursuit la note.
La Banque mondiale rapporte aussi dans son texte que l’opération « réduira considérablement » la durée des trajets sur les principaux corridors tout en jetant les bases des phases futures du développement de la mobilité urbaine, y compris l’extension potentielle à des pôles régionaux et à des corridors de transport en commun supplémentaires.
Mariama DIEME