Le besoin de financement pour 2026 s’établit à 6.075,2 milliards de FCfa selon le projet de budget 2026. Il est principalement composé de l’amortissement de la dette qui atteint 4.307,4 milliards de FCfa, le financement du déficit budgétaire global pour 1.245,1 milliards de FCfa, l’apurement d’arriérés intérieurs évalué à 300 milliards de FCfa, les emprunts rétrocédés prévus à 172,80 milliards de FCfa et la couverture du déficit Opex pour 50,0 milliards de FCfa. Pour couvrir ce besoin, l’État fera recours aux marchés financiers et aux emprunts-programmes pour un montant de 4.692,63 milliards de FCfa, les emprunts-projets pour 1.209,8 milliards de FCfa et les emprunts rétrocédés pour 172,8 milliards FCfa. La variation nette de l’encours de la dette ressort à 1.767,8 milliards de FCfa, résultant principalement du financement du déficit budgétaire d’un montant de 1.245,1 milliards de FCfa et de l’apurement des arriérés sur ressources intérieures pour 300 milliards de FCfa. Ainsi, le recours à l’endettement d’un montant de 6.075,2 milliards de FCfa se justifie principalement par l’amortissement de la dette contractée durant les années antérieures. Ce remboursement du principal de la dette représente 70,9% du besoin de financement pour l’année 2026.
4 301 milliards de FCfa levés entre 1996 et 2024
Entre 1996 et 2024, le marché financier régional a permis de lever des ressources d’un montant de plus de 18 730 milliards de FCfa par émission d’emprunts obligataires dont 15.887 milliards de FCfa par les États. Pour sa part, le Sénégal a mobilisé sur la même période, un montant global de 4.301 milliards FCfa, soit 8% de l’encours global. Ces levées de fonds ont permis au Sénégal de satisfaire ses besoins de financement exprimés à travers ses budgets d’investissement.
Demba DIENG
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