Dans l’optique de réguler le secteur du transport routier, le ministre de tutelle, Yankhoba Diémè, a annoncé ce week-end, à travers un communiqué, la refonte totale du système de délivrance des permis, en 2025. C’est dans ce sens qu’il a annoncé l’introduction du permis à points.
Interpellés sur la question, chauffeurs et spécialiste de la sécurité routière approuvent l’idée, mais émettent des réserves quant à l’effectivité de la mesure. Car, pour ces derniers, il y a d’abord, des préalables, tels que l’amélioration des conditions de travail des chauffeurs, leur formalisation, le renforcement des brigades de contrôle, des infrastructures routières, entre autres…
Pour rappel, au Sénégal, les députés ont adopté, en avril 2022, le projet de Loi n° 22/2022, portant Code de la route instituant le permis à points. Mais, l’Etat avait auparavant envisagé l’introduction du permis à points depuis 2018 et cela n’a pas eu lieu.
Ibrahima Ndongo, expert formateur en transport logistique et sécurité routière
«Il faut adapter l’introduction du permis à points aux réalités sénégalaises »
L’introduction du permis à points au Sénégal nécessite, selon Ibrahima Ndongo, Expert formateur en transport logistique et sécurité routière, des mesures d’accompagnement. Dans un entretien qu’il nous a accordé, M. Ndongo cite parmi ces préalables, sur le plan logistique :
-l’installation d’une système d’automatisation des infractions
-le traitement automatisé des infractions
-la création de centres de formation pour récupérer les points
-la formation du personnel des centres de traitement des données,
-un répertoire d’adresse fixe pour les cconducteurs
-des radars fixes et mobiles
Mariama DIEME