Fidèle à sa réputation du culte de l’excellence, devenu une marque déposée, le Lycée moderne de Rufisque, qui s’est brillamment distingué lors du baccalauréat avec un taux de réussite de 81,83 % (574 admis pour 105 mentions), a célébré en grande pompe ses meilleurs élèves, une quarantaine, le 26 juillet dernier. En série S1, l’établissement a fait 100 %.
Quoi de mieux que de célébrer l’excellence des élèves qui se sont illustrés pour parachever en beauté une année scolaire couronnée de succès avec 81,83 % obtenu au bac ? Sur les 701 candidats présentés au bac, l’établissement a obtenu 574 admis, dont 105 mentions. En série S1, le lycée a réalisé un taux de 100 % au bac. Dans cette série, deux candidats ont obtenu la mention « Bien », deux autres se retrouvent avec la mention « Assez bien » et l’autre se contente de « Passable ».
La cérémonie de l’excellence, quatrième du genre, tenue à l’amphithéâtre de l’établissement, a été présidée par l’inspectrice d’académie, en présence du maire de Rufisque Est, Elimane Sakho Sembène, de la députée Khady Sarr et de l’ensemble des acteurs du système éducatif.
Placée sous le thème : « L’école sénégalaise dans le contexte de l’intelligence artificielle : enjeux et perspectives », Moustapha Bassel, professeur d’Histoire et de Géographie au lycée, a servi un exposé de haute facture à l’assistance. « L’IA se présente de nos jours comme l’une des plus grandes innovations technologiques de notre époque. Elle n’est plus un rêve futuriste. Elle est déjà parmi nous. Elle façonne nos modes de communication, transforme nos économies, bouleverse le monde du travail et s’infiltre désormais jusque dans les salles de classe », a déclaré M. Bassel. Selon lui, face à cette révolution silencieuse mais puissante, l’école ne peut pas rester en marge. À cet effet, il préconise d’imaginer une école adaptée à l’intelligence artificielle avec la prise en compte de l’éthique. « L’école de demain ne sera plus une école de craie et de tableau noir, mais une école de données, de codes, d’algorithmes, d’émotions et de sens. L’IA n’est ni une menace, ni une solution miracle, elle est un outil. Et comme tout outil, l’intelligence artificielle doit être maîtrisée, orientée et humanisée », a-t-il défendu avec vigueur. Toutefois, l’enseignant a mis le curseur sur les défis. Ceux-ci ont pour noms : le faible niveau d’équipement et de connectivité dans les établissements scolaires, entre autres. « La majorité des enseignants n’est pas formée à l’usage pédagogique des technologies, encore moins à celle de l’intelligence artificielle », souligne Moustapha Bassel.
Ayant pris part à cette journée d’excellence, l’inspectrice d’académie, Penda Ba, a tenu à saluer le management éclairé du proviseur, qui a conduit à ces bons résultats académiques. « Votre travail, votre persévérance et votre discipline honorent toute l’académie, au-delà même de toute l’école publique sénégalaise. Vous êtes à bien des égards les visages de l’avenir que nous pouvons bâtir, un avenir fondé sur la connaissance, l’amour du travail bien fait et de la discipline », déclare Mme Ba en s’adressant aux élèves.
Pour la cérémonie, l’établissement a trié sur le volet le parrain, El Hadji Tamsir Diop, un ancien et brillant élève du lycée. Ce dernier, aujourd’hui responsable à la Senelec, a toujours excellé dans ses études. En atteste son baccalauréat décroché en 2012 avec la mention Très bien en série S.
Pour pérenniser ce culte de l’excellence, la proviseure, Aissatou Ba Ndiaye, souhaite un accompagnement des autorités. « Le lycée, construit pour un effectif de 1 500 élèves, en compte actuellement 2 700, et les salles de classe conçues pour accueillir 40 élèves en reçoivent jusqu’à 60 », lance-t-elle.
Mohamed DIENE (Correspondant)