Le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation annonce le recrutement exceptionnel de 500 enseignants et chercheurs. Une initiative qui vise à renforcer les capacités des institutions universitaires et de recherche du pays.
Le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de I’Innovation (Mesri) porte à la connaissance du public que le gouvernement du Sénégal, face au déficit d’enseignants dans le supérieur, a décidé de procéder à un recrutement exceptionnel de cinq-cents (500) personnels d’enseignement et de recherche (Per). Dans un communiqué de presse, Abdourahmane Diouf souligne que ce recrutement, conforme aux orientations formulées par le chef de l’État lors du lancement de l’Agenda national de transformation de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation (Antesri), le 17 juillet 2025, répond aux besoins urgents de renforcement du taux d’encadrement et cible des filières prioritaires alignées à la vision « Sénégal 2050 ». Cet effort de recrutement, explique la tutelle, témoigne de l’intérêt que les autorités accordent au sous-secteur de l’enseignement supérieur et s’inscrit dans une logique de transparence, de mérite et d’excellence académique.
Le ministère, renseigne la source, conformément aux instructions du Premier ministre, s’emploiera, en relation avec les structures concernées, à déterminer, dans les meilleurs délais, les filières et les quotas de recrutement. Le gouvernement répond ainsi à une vieille revendication des syndicalistes, le Sace, notamment qui, depuis des années, réclament le recrutement de Per. Le 17 juillet dernier lors du lancement des concertations sur l’Agenda national de transformation de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation, David Célestin Faye, secrétaire général national du Saes, avait interpellé le Chef de l’État sur le « déficit chronique d’enseignants » qui a, entre autres conséquences, la dégradation des conditions d’études, mais aussi un ralentissement de la carrière des enseignants.
À cela s’ajoutent l’exploitation et la précarité des enseignants vacataires. Même la tutelle a reconnu la nécessité de procéder à un recrutement massif d’enseignements-chercheurs. Le 15 juillet dernier, lors d’un déjeuner de presse, Abdourahmane Diouf avait affirmé que le besoin identifié de recrutement de Per est de 1500. « Ce recrutement permettra de stabiliser l’année universitaire, d’améliorer le taux d’encadrement, de réduire le paiement des heures complémentaires et des charges liées à la vacation », avait expliqué M. Diouf.
Aliou KANDE