Le Collège d’enseignement moyen (CEM) Cheikh Ahmadou Bamba de Mbacké a célébré sa journée du parrain samedi dernier. À cette occasion, le principal Loba Ba a plaidé pour la délocalisation des centres d’examen du BFEM et du Bac, en raison des difficultés rencontrées par l’établissement.
Par décret présidentiel, le CEM Mbacké 4 a été baptisé Cheikh Ahmadou Bamba. Samedi dernier, l’établissement a célébré la première édition de sa journée du parrain. Toutefois, cette festivité n’a pas dissuadé le principal de soulever devant les autorités éducatives les problèmes auxquels l’établissement fait face.
« Malgré cette fête, il y a des problèmes qui subsistent au niveau de l’école », a déclaré le principal, à l’issue de cette rencontre entre acteurs éducatifs. Il précise que l’école fait face à plusieurs défis, notamment en ce qui concerne les tables-bancs, les salles de classe et le bâtiment administratif. Selon lui, ces difficultés, conjuguées aux problèmes d’accès, représentent autant d’obstacles pour l’établissement, qui porte désormais le nom du fondateur du mouridisme.
Toutes ces questions ont été portées à l’attention de l’inspecteur de l’éducation et de la formation (IEF) de Mbacké. « Ce sont ces problèmes que nous soumettons aux autorités pour qu’elles nous viennent en aide pour les résoudre », dit-il, ajoutant que les bâtiments sont en mauvais état, laissant présager de possibles ruines.
L’établissement, qui accueille 1 763 élèves et dispose de 20 classes physiques ainsi que de 26 classes pédagogiques, exprime le besoin pressant d’installer une bibliothèque et une salle informatique. Selon M. Ba, ces ressources sont désormais indispensables pour améliorer l’enseignement et l’apprentissage.
Face à toutes ces difficultés, la direction de l’école a demandé la délocalisation des centres d’examen du baccalauréat et du BFEM qui se déroulaient au sein de l’établissement. « C’est à cause de la vétusté du bâtiment administratif et du manque de tables-bancs et des salles de classe que nous avons demandé aux autorités de délocaliser les centres vers d’autres écoles qui sont plus appropriées à accueillir les épreuves d’examen », a-t-il indiqué.
Abdoulaye Omar Kane, l’inspecteur de l’éducation et de la formation (IEF) de Mbacké, a cherché à répondre aux diverses préoccupations soulevées par le principal de l’école. « Nous avons pris de bonnes notes », dit-il. Pour lui, la délocalisation des centres d’examen est déjà effective. Cependant, il n’a pas l’intention de s’arrêter en si bon chemin. « Nous nous en n’arrêtons pas là. Nous allons porter le plaidoyer auprès des autorités académiques, étatiques mais surtout territoriales pour que ces doléances soient satisfaites », a-t-il souligné.
De plus, M. Kane estime qu’il est essentiel qu’un programme spécifique soit mis en place afin de s’attaquer à l’ensemble des problématiques liées à l’éducation dans le département de Mbacké. « Compte tenu des nombreuses difficultés et des nombreux défis, il faut, pour moi, un programme spécial pour que l’éducation de façon générale émerge au niveau de Mbacké », dit-il, saluant la persévérance des enseignants, qui, selon lui, parviennent à obtenir d’excellents résultats malgré les obstacles auxquels ils font face.
Birane Diop (correspondant)