L’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad) accueille, durant trois jours (20 au 22 octobre), la quatrième conférence annuelle du Réseau africain d’ingénierie et de technologie (Afretec), en partenariat avec la Fondation Mastercard et plusieurs universités africaines. Organisée pour la première fois dans un pays francophone, cette rencontre d’envergure réunit experts, chercheurs, décideurs et étudiants autour du thème : « Innovations et collaborations : de la recherche à l’impact entrepreneurial pour une transformation numérique inclusive ».
La quatrième conférence annuelle du Réseau africain d’ingénierie et de technologie (Afretec) a été ouverte, hier, à l’Ucad. Elle est organisée en partenariat avec la Fondation Mastercard et plusieurs universités africaines. Cette rencontre de trois jours (20-22 octobre), réunit experts, chercheurs, décideurs et étudiants autour du thème : « Innovations et collaborations : de la recherche à l’impact entrepreneurial pour une transformation numérique inclusive ». Dans un contexte marqué par l’accélération de la transformation digitale sur le continent, cette rencontre se veut un espace de réflexion et de co-construction autour du rôle des universités africaines dans la formation des talents, la création d’emplois et la valorisation de la recherche scientifique. Elle traduit la volonté du Sénégal et de ses partenaires de placer la science et la technologie au cœur des politiques publiques.
Présidant la cérémonie d’ouverture, le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Pr Daouda Ngom, a souligné que cette conférence « intervient dans un contexte où les pays africains sont confrontés à la nécessité de transformer leurs économies et leurs sociétés à travers le numérique ». Pour le ministre, le thème retenu « est d’une actualité brûlante », car il reflète les priorités des États africains « appelés à bâtir une transformation inclusive, équitable et durable ». Évoquant la stratégie nationale du Sénégal, il a rappelé que l’Agenda Sénégal 2050 place le numérique au centre de la compétitivité économique et de la cohésion sociale.
« Notre pays s’est engagé à bâtir une nation résiliente, souveraine et innovante. Le numérique joue un rôle transversal dans l’accès aux services, la compétitivité et l’équité », a-t-il affirmé, avant d’annoncer la poursuite d’initiatives structurantes, dont le lancement prochain d’une ville technologique inscrite dans la vision du Président de la République. Le Pr Daouda Ngom a insisté sur la nécessité d’une refonte profonde du système d’enseignement supérieur pour faire du savoir un levier de développement. « C’est tout le sens de l’Agenda national de transformation de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation (Antesri), qui vise à faire de l’université sénégalaise un véritable moteur de développement économique, social et culturel », a-t-il déclaré.
La Pr Maguette Sylla Niang, vice-rectrice de l’Ucad, a exprimé sa fierté d’accueillir, pour la première fois, cet événement dans un pays francophone. Selon elle, ce choix « est à la fois une reconnaissance et une responsabilité » : il engage l’Ucad à élargir la participation des universités francophones et à promouvoir le multilinguisme scientifique comme levier d’inclusion et d’impact.
Elle a rappelé qu’Afretec repose sur trois piliers complémentaires, l’enseignement et l’apprentissage, la création de connaissances et l’entrepreneuriat, tous orientés vers l’impact concret.
De son côté, William Mutero, directeur du Réseau Afretec et de la Carnegie Mellon University Africa basée à Kigali a expliqué les raisons du choix de Dakar pour cette édition. « Le Sénégal occupe une place particulière dans l’histoire du continent. Quand on veut un impact panafricain, on ne peut pas ignorer le Sénégal », a-t-il affirmé, avant de souligner que le choix de l’Ucad repose sur sa forte capacité de recherche et sa vocation à former des talents technologiques pour l’Afrique.
Il a rappelé que l’objectif d’Afretec est de favoriser la création d’emplois, l’innovation et l’entrepreneuriat. L’esprit d’Afretec, fondé sur la coopération et la solidarité panafricaine, se veut une réponse concrète aux défis du développement numérique inclusif.
Daouda DIOUF