Le ministre de l’Education nationale Moustapha Mamba Guirassy a procédé, ce mardi 13 mai 2025, à la ceremonie de lancement officiel des travaux en prélude à la tenue des Assises nationales des Daaras. Cet évènement qui s’est tenu à l’Institut islamique marque le début des concertations entre les acteurs clés du sous-secteur en vue de définir des stratégies efficaces pour moderniser et développer les daara tout en respectant leur identité et leur mission éducative.
Le président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, avait instruit, à l’occasion de la troisième édition de la Journée nationale des Daara, le 28 novembre 2024, la tenue des assises des daaras. C’est dans ce sens que s’inscrit le lancement des travaux ce mardi 13 mai 2025. Lors de son allocution, Moustapha Mamba Guirassy a souligné la nécessité de déployer « une approche enracinée dans le réel en allant à la rencontre des acteurs, dans les départements et les régions, pour écouter, entendre, comprendre. Car c’est au plus proche du terrain que se forgent les solutions durables ». Il a également rappelé que l’objectif n’est pas d’opposer les savoirs, mais de les articuler .« L’intégration des Daara dans notre système éducatif ne doit pas se faire en opposant les savoirs ; mais en l’articulant avec les savoirs islamiques. Les Daara doivent aider le système éducatif à se transformer », a-t-il laissé entendre.
Le ministre de l’Education nationale a souligné que les conclusions des Assises vont permettre de « repenser la place des Daara dans le système éducatif national, de diversifier les contenus pédagogiques » à travers, entre autres, l’introduction de disciplines telles que les mathématiques, les sciences, les nouvelles technologies, etc. dans les programmes éducatifs des Daara.
Prévues en octobre 2025, les Assises nationales, un processus d’échanges thématiques aux niveaux départemental et régional, va permettre de « mener des concertations inclusives et participatives pour l’intégration des Daara dans le système éducatif ». Ces concertations, qui se feront à travers des fora, des consultations à domicile et des contributions à travers la plateforme numérique nationale, seront l’occasion pour les « acteurs de procéder à un diagnostic de la situation des Daara et de formuler des recommandations ».
A. NDIAYE