Les résultats provisoires du baccalauréat général 2025 sont connus. Après les délibérations du second tour, ils affichent un taux de réussite global provisoire de 42,85% en attendant la session de remplacement, selon les statistiques obtenues de l’Office du Bac. L’année dernière, ce résultat était de 48,71% avant la session de remplacement.
L’Office du baccalauréat a rendu publics, hier, les résultats de la session 2025 du Bac général. Sur les 166.439 candidats inscrits cette année, 162.125 se sont effectivement présentés aux épreuves. À l’issue du premier tour, seuls 33.751 avaient réussi d’office (21,12% de taux de réussite), provoquant une vague d’inquiétude et de frustration dans les lycées comme dans les familles. Ils étaient alors plus de 48.000 à attendre le second groupe avec espoir. Ce dernier a finalement permis d’intégrer 35.723 nouveaux admis. Le bilan global s’établit ainsi à 69.474 admis sur l’ensemble des inscrits ; soit moins de la moitié, avec un taux de réussite de 42,80% qui reste en-dessous de la barre symbolique des 50% atteint en 2024 au terme de la session de remplacement.
Après le second tour, en 2024, le taux de réussite était de 48,71%. Ce qui veut dire que les candidats de cette année ont fait moins que leurs devanciers. Des disparités ont été aussi relevées. Les séries littéraires, une fois encore majoritaires en effectifs affichent des résultats particulièrement faibles. La série L2, à elle seule, concentre plus de 88.000 inscrits. Pourtant, elle ne dépasse pas les 41% de taux de réussite. « Ce contraste entre poids démographique et performances traduit un déséquilibre persistant dans l’orientation scolaire, où la majorité des élèves se retrouvent orientés vers les humanités faute d’alternatives concrètes ou par défaut, dans un contexte de manque de filières scientifiques et techniques accessibles », lit-on dans le document de l’Office du Bac.
Du côté des séries scientifiques, les performances sont globalement meilleures, mais là aussi, l’élan est freiné. La série S2, qui représente près de 25.000 présents, n’a enregistré que 13.210 admis ; soit un taux de réussite d’environ 54 %. Dans la S1, beaucoup plus restreinte en nombre, celui-ci frôle les 94 %. « D’autres séries techniques, comme la Stidd ou les filières tertiaires, affichent des taux beaucoup plus faibles, souvent inférieurs à 50%, montrant les difficultés que rencontrent les élèves dans les filières professionnelles, peu valorisées et parfois sous-équipées », selon la même source. L’Office du Bac note que seuls 139 candidats ont décroché une mention «Très Bien» à l’échelle nationale sur un total de plus de 69.000 admis. Les «mentions Bien» sont au nombre de 1.281. Tandis que 6.659 «Assez Bien» ont été aussi obtenues au terme de cette session.
Au total, 8.079 mentions toutes catégories confondues ont été enregistrées. Cela représente, à peine, 11 % des admis. « Autrement dit, moins d’un élève sur dix sort du système avec une mention, ce qui interroge sur la capacité du lycée sénégalais à produire des résultats d’excellence en nombre suffisant, dans un monde où la compétitivité académique est devenue un critère stratégique », a-t-on indiqué dans le document de l’Office du Bac qui rappelle que « les disparités de genre n’ont pas disparu non plus ». Les filles restent largement majoritaires parmi les inscrits, avec près de 100.000 candidates cette année, mais elles continuent d’afficher des résultats inférieurs à ceux de leurs homologues masculins. Les écarts sont particulièrement marqués dans les séries scientifiques, où les garçons sont souvent mieux représentés et plus performants.
Daouda DIOUF