Malgré des cas de fuite signalés dans six académies, le directeur des examens et concours, Pape Baba Diassé, se veut rassurant. Il dresse un bilan positif du premier tour du Bfem 2025, avec un taux de réussite national provisoire de 44,52% et une série de mesures prises pour renforcer la sécurité du second tour.
Le directeur des examens et concours tire un bilan satisfaisant du premier tour de la session 2025 du Brevet de fin d’études moyennes (Bfem). Malgré les cas de fraudes et de fuites dans certains centres du pays, Pape Baba Diassé estime que ces incidents n’ont pas compromis la crédibilité globale de l’épreuve ni affecté les performances des candidats.
« Le taux national provisoire de réussite au premier tour de l’examen s’établit à 44,52 %, en nette progression par rapport à celui de 2024, qui était de 39,45 % », note M. Diassé dans un entretien avec « Le Soleil ». « C’est un bilan satisfaisant, malgré les difficultés que nous avons eues relativement à quelques cas de fuites qui ont été signalées dans six académies », affirme Pape Baba Diassé.
Selon lui, ces incidents sont restés « isolés » et « n’ont pas eu un impact assez important sur le déroulement des épreuves. « À Louga, par exemple, il y a eu 17 cas au centre Modou Awa Balla Mbacké. Ce centre a fait 18,56 %. Même constat à Kaolack, où le centre Hermann Meiner, avec 28 cas de triche, affiche « le plus faible taux de l’Ief de Kaolack commune avec 14%, contre une moyenne régionale de 42 %.
D’autres centres, comme ceux de Pikine, Guédiéwaye ou Dakar, présentent également des taux inférieurs à la moyenne nationale », a indiqué le directeur des examens et concours. Il rappelle que les épreuves du second tour de cet examen démarrent ce mercredi 23 juillet sur l’étendue du territoire national.
Certaines académies se sont particulièrement distinguées à l’issue de ce premier tour du Bfem. Dakar enregistre un taux de 54,10 %, Kaffrine 55,46 %, Kédougou 56,16 %, Matam 59,84 %, Tambacounda 54,15 %. « Au total, six académies ont fait plus que la moyenne nationale provisoire. En revanche, l’académie de Fatick affiche le plus faible taux de réussite avec 33,36 %. Elle est suivie de Thiès avec 34,82 % », informe M. Diassé.
En chiffres, 66.789 candidats sont admis à participer à ce second tour ; soit 36,30 % de l’effectif global. Pape Baba Diassé rassure que « les mêmes dispositions que celles prises au premier tour ont été reconduites et même renforcées. « Nous avons demandé aux inspecteurs d’académie d’échanger avec les présidents de jurys pour qu’ils renforcent la sécurisation des épreuves et la surveillance des candidats ».
Des sanctions annoncées contre les tricheurs
Interrogé sur les sanctions prévues pour les fraudeurs, Pape Baba Diassé reste ferme. « Pour les adultes, il y aura une suite pénale. Le président du jury à Louga a déposé une plainte contre X. Pour les élèves, les sanctions administratives sont prévues en fonction du moment où la fraude est découverte. On peut citer notamment une exclusion d’office, un ajournement ou une annulation de l’admission. Non seulement on annule l’admission, mais on peut aussi exclure le candidat des examens pour une durée ne dépassant pas cinq ans », a fait savoir le directeur des examens et concours.
Il évoque, à ce propos, certaines dispositions de l’arrêté ministériel n° 018/350 du 5 mai 2021, notamment le chapitre 7 et les articles 33, 34 et 35 concernant la nature des fuites.
Daouda DIOUF