Malgré les efforts de l’Etat pour l’amélioration des conditions d’enseignement et d’apprentissage au Sénégal, la Coalition des Organisations en synergie pour la défense de l’Education publique (Cosydep) renseigne dans un communiqué rendu public ce week-end que des défis persistent encore dans 14 régions du pays. Pour relever ces challenges cette plateforme dresse une liste de recommandations pour le plan quadriennal 2025-2029 afin d’optimiser l’offre éducative à travers le Sénégal.
Certes, il existe des disparités entre les différentes régions du pays, en termes d’infrastructures, d’équipements scolaires et même d’enseignants. Cependant, la Cosydep après des missions de suivi dans ces 14 régions, informe qu’il existe des préoccupations communes à toutes ces zones. Il s’agit notamment du déficit en personnel enseignant, en infrastructures et en supports. La question des abris provisoires, la nécessité d’élargir le réseau scolaire dans les zones émergentes, la vétusté des locaux et l’inexistence de ligne budgétaire dédiée à l’entretien ; constituent selon cette plateforme, une préoccupation partout au Sénégal.
Il en est de même pour la question des enseignants décisionnaires et les affections hors mouvements. La même source note que dans les coins du pays, la demande d’amélioration du budget d’investissement pour adresser la problématique de l’hygiène, de la sécurité, de la salubrité, de l’assainissement de l’environnement des apprentissages reste pressante. Par rapport aux performances scolaires, il est relevé une baisse exigeant un soutien accru aux plus vulnérables.
Aujourd’hui, pour l’efficacité de la politique éducative, mais aussi l’amélioration des résultats scolaires, la Cosydep prône « une vision humaniste » qui prend en compte les besoins des zones enclavées. Il s’agit notamment, des îles, des frontières et des montagnes. Cet humanisme, ces défenseurs de l’éducation publique estiment qu’elle est nécessaire à l’endroit des élèves les plus vulnérables, particulièrement les apprenants à besoins éducatifs spéciaux, les filles et des sous-secteurs sous dotés qui sont la petite enfance, l’éducation non formel et la formation professionnelle.
Concernant les autorités académiques, la Cosydep trouve qu’elles ont besoin d’un renforcement en pouvoir de décision et en logistique adaptée pour l’encadrement rapproché des enseignants et la construction de réponses locales. Elle préconise également, la diversification des approches et des stratégies, l’adaptation des infrastructures et du calendrier scolaire au contexte climatique.
Dans cette optique, il est primordial, selon ces acteurs, de renforcer la sécurité des infrastructures, d’énumérer les ressources, de protéger les élèves et enseignants en situation d’urgence, avec des mécanismes de prévention et de gestion des crises. Et avec l’installation de cette nouvelle législature, la Cosydep prône l’option d’engager les antennes régionales afin de nouer des partenariats avec les députés. Ceci, pour que ces derniers puissent faire un plaidoyer combiné à des actions en phase avec les spécificités locales.
Mariama DIEME