OUMOU KHAIRY SALL, COORDONNATRICE DE FAWE/ SENEGAL

« De nombreux obstacles se dressent encore devant les filles »

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La section sénégalaise de Fawe (Forum des éducatrices africaines) est l’une des premières Organisations non gouvernementales (Ong) à s’investir aux côtés des pouvoirs publics pour la scolarisation des filles. Malgré les avancées notables enregistrées au Sénégal, Oumou Khaïry Sall, coordonnatrice de la structure, estime que de nombreux obstacles se dressent encore devant les filles en matière d’éducation.

Des statistiques du ministère de l’Education nationale ont montré qu’en matière d’accès, le Sénégal a réalisé beaucoup de progrès et que les filles dominent de loin les garçons. Le Taux brut de scolarisation (Tbs) des filles est de 58,9% alors que celui des garçons est de 48,2%.

Toutefois, bon nombre de ces filles n’arrivent pas à terminer leurs cycles élémentaire et secondaire, entraînant ainsi un taux d’abandon plus élevé chez elles. De l’avis d’Oumou Khairy Sall, coordonnatrice de Fawe /Sénégal, de nombreux obstacles se dressent encore devant les filles et les empêchent de poursuivre leurs études.

« La pauvreté, les mariages et grossesses précoces, l’environnement scolaire inadéquat, l’insécurité sont, entre autres, les facteurs qui favorisent le dérochage précoce des filles », informe Oumou Khairy Sall dans un entretien. Pour lutter contre le phénomène de l’abandon par exemple, Fawe/Sénégal a élaboré des stratégies et des programmes visant à soutenir et à accompagner les filles. Ainsi, renseigne la coordonnatrice de l’organisation, des conférences, des fora et des panels de sensibilisation, sur des thèmes relatifs à l’éducation des filles, sont organisés au niveau des communautés pour pousser les acteurs à la réflexion sur l’intérêt de l’école pour eux et pour les filles.

La coordonnatrice de Fawe/Sénégal soutient que leur structure s’est fortement impliqué dans l’éducation des filles, et ses différentes interventions se focalisent sur leur parcours scolaire et leur environnement. Dans ce sens, elle affirme que des cours de soutien dans les disciplines scientifiques sont organisés au profit des filles vulnérables afin de les aider à améliorer leurs performances et en conséquence, les maintenir à l’école le plus longtemps possible. « Elles sont aussi renforcées en compétences de vie pour développer leur leadership à l’école et être en mesure de postuler à des postes de responsabilité au sein des gouvernements scolaires et autres clubs d’animation », informe Mme Sall.

A Fawe/Sénégal, dit-elle, organise aussi des rencontres entre des femmes scientifiques de haut niveau et des élèves filles des séries S. Ces femmes partagent avec celles-ci leur parcours et leur parlent des défis en tant que femmes fréquentant les séries scientifiques jadis réservées en général aux hommes. « Pour avoir une société juste et égalitaire, il est fondamental que les filles et les garçons aient les mêmes droits à l’éducation, à la santé et au bien être entre autres.

L’Etat du Sénégal s’y attelle et il est secondé dans cet élan par des Ong actives en éducation comme le Fawe-Sénégal », note Oumou Khairy Sall.

Par Pape Coly NGOME

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